Les évêques catholiques annoncent une marche en Côte d’Ivoire

Marche des évêques – Après un message très politique adressé au chef de l’Etat, le clergé catholique a décidé d’aller plus loin dans son souci de préservation de la paix en Côte d’Ivoire, surtout à la faveur des prochaines élections qui auront lieu dans quelques mois. Dans un communiqué dévoilé il y’a quelques jours, le clergé catholique a appelé les ivoiriens à un vaste rassemblement dans la commune du plateau, pour une marche de la Paix. C’est le 15 février que cette manifestation pacifique des évêques devrait avoir lieu.

Les évêques catholiques en Côte d’Ivoire ont appelé les ivoiriens à une marche pacifique prévue dans la commune du Plateau, au mois de février. Selon le communiqué, environ 20 000 personnes sont attendues à ce rassemblement prévu dans le quartier des affaires d’Abidjan dans quelques semaines. Selon l’itinéraire dévoilé, le cortège partira de la place de la République pour prendre ensuite la direction de la cathédrale Saint Paul de la commune de Plateau. L’annonce de cette marche est consécutive à une sortie médiatique du clergé catholique sur la prochaine présidentielle, une déclaration qui fait encore polémique au sein de la classe politique ivoirienne. A l’issue de la 114e Assemblée des églises catholiques dans la ville de Korhogo, le clergé avait tiré la sonnette d’alarme sur certains dangers qui planeraient sur la tenue de la prochaine présidentielle. Dans son communiqué, le clergé a invité le gouvernement à libérer les prisonniers politiques qui seraient encore détenus, de sorte à apaiser le climat politique avant la tenue des présidentielles prévues pour le mois d’octobre 2020.

La marche des évêques catholiques en Côte d’Ivoire, devrait être un rassemblement inédit. Dans trois semaines, des milliers de fidèles devraient se rassembler à la Place de la République, dans la commune du Plateau, pour une marche pacifique où plus de 20 000 fidèles sont attendus : «Aux Curés des paroisses de l’Archidiocèse d’Abidjan…J’ai le plaisir de porter à votre connaissance que j’ai autorisé que soit organisée une par l’Aumônerie de l’Office diocésain de la Pastorale des Jeunes d’Abidjan (ODJPA) et en collaboration avec l’Association des Femmes de l’Eglise catholique (AFEC) du diocèse d’Abidjan, une activité dénommée « Allons à la Paix ».  Cette marche, qui rassemblement vingt mille ( 20.000) personnes, sera pour tous les jeunes et les femmes qui y prendraient part, une occasion de sensibiliser à la paix et prier pour des élections apaisées dans notre paix.  Elle aura lieu le samedi 15 février 2020 dans la commune du Plateau de 8h à 13h. Elle débutera à la place de la République et prendra fin à la Cathédrale Saint Paul du Plateau.», rapporte dans un communiqué officiel Jean Pierre Cardinal Kutwa, l’archevêque d’Abidjan. Pour l’heure, aucune réaction du gouvernement ivoirien actuel au sujet de cette marche pacifique annoncée par les évêques catholiques de Côte d’Ivoire, une marche initiée pour inciter à la paix avant la tenue de la prochaine élection présidentielle ivoirienne. On ignore encore si le ministère de la sécurité a délivré une autorisation pour cette manifestation annoncée par les chrétiens catholiques de Côte d’Ivoire. Seule certitude du moment, l’immixtion des religieux dans le débat politique fait toujours polémique.

Joël N’Guessan tacle les évêques religieux

«Ce que je constate en ma qualité de fidèle Chrétien, est que de plus en plus, la sagesse n’habite plus nos guides religieux. Ils s’imposent dans le terrain politique et font des déclarations qui mettent à mal la cohésion sociale et l’entente entre nos différentes religions.  Il est temps que de manière sage, ils apprennent à garder le silence et se mettent tous à genoux pour prier afin que la Côte d’Ivoire ne vive plus ses tristes événements de 2010 et 2011, où des pseudos hommes de Dieu ont semé la division entre les ivoiriens…Il est temps que l’esprit de fraternité spirituelle prévale et non les prises de position politique qui se camouflent dans des déclarations d’homme religieux aux appartenances politiques non avouées officiellement.», fait remarquer Joel N’Guessan, un cadre du parti au pouvoir.

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