L’Etat de Côte d’Ivoire confirme le paiement du stock des arriérés dus aux fonctionnaires

by Amani Georges

Un accord enfin trouvé à la crise

L’Etat de Côte d’Ivoire a confirmé le paiement du stock des arriérés des fonctionnaires ivoiriens, même si les contours de cette décision semblent encore flous. La bonne nouvelle a été annoncée par le premier ministre pendant une rencontre avec le patronat ivoirien : « l’accord est de payer le stock des arriérés sur huit ans, selon les capacités budgétaires de l’Etat.», a fait savoir Amadou Gon Coulibaly. « La fumée blanche » annoncée par le porte-parole du gouvernement fin juin est manifestement une réalité, puisque le gouvernement a pris l’engagement de régler le problème des arriérés de salaire dus à quelques 120.000 agents de l’Etat. Selon le premier ministre,

« Pour consolider définitivement la paix et sortir de toutes ces questions qui relèvent du passé, aujourd’hui, la décision a été prise non pas de reconnaitre que l’Etat doit mais de faire face à ce stock d’arriérés selon des modalités qui sont contenues dans l’accord. ».

Le prix à payer pour le paiement qui se fera de manière échelonnée sur « huit ans » sera lourd pour les fonctionnaires ivoiriens.

Le stock des arriérés, une pilule amère

En contrepartie du paiement du stock des arriérés aux fonctionnaires en Côte d’Ivoire, « nous espérons la signature d’une trêve sociale pendant cinq ans », a expliqué le premier ministre ivoirien. Les agents de l’Etat devront donc renoncer à leur droit à la grève pendant cinq en échange du paiement des 249,6 milliards de francs CFA (380 millions d’euros) d’arriérés de salaires. Mais l’annonce de cet accord par le premier ministre ivoirien suscite une vague de commentaire, puisque tous les contours du paiement des arriérés de salaires n’ont manifestement pas été bien définis : « Je suis surpris par cette déclaration, car pour l’instant les négociations se poursuivent. Aucun engagement n’a formellement été pris, qu’il s’agisse du calendrier de paiement ou de la trêve sociale que le gouvernement souhaite obtenir en contrepartie.», a confié à Jeune Afrique Théodore Gnagna Zadi, l’un des représentants syndicaux des fonctionnaires ivoiriens. A l’évidence, « la fumée blanche » annoncée par le ministre Bruno Koné n’est pas aussi blanche qu’elle n’y paraît. Les agents de l’administration publique devront consentir également des efforts tout autant que le gouvernement pour résoudre la question du paiement des arriérés de salaires. Toute la question qui se pose à présent, c’est de savoir si les fonctionnaires accepteront « la trêve sociale de cinq ans » voulue par le gouvernement. La balle est désormais dans le camp des responsables syndicaux.

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