France : Peut-on croire à une possible alliance entre Mélenchon et Hamon ?

Said Koyiami

Mélenchon en position de force

Jean-Luc Mélenchon est depuis quelques jours plébiscité dans les sondages, une percée qui le classe parmi les favoris du premier de la présidentielle prévue pour le 23 avril. La montée en flèche du candidat de la France Insoumise a complétement noyé le candidat du PS Benoît Hamon lui aussi engagé dans la course à l’Elysée. Ce dernier est passé du statut de quatrième homme à celui d’un outsider, crédité actuellement de 10% des intentions de vote au premier tour contre 17% pour Mélenchon. Malgré sa popularité qui continue de grimper, le candidat de la France Insoumise a encore de nombreux obstacles à franchir avant de s’assurer d’une éventuelle qualification au second tour prévu pour le dimanche 7 mai prochain. Et Benoît Hamon figure parmi les obstacles qui se dressent entre le candidat de l’extrême gauche et l’Elysée. Pourtant, une alliance entre les deux socialistes permettrait au candidat de la France Insoumise de s’assurer à coup sûr une qualification pour le deuxième tour de l’élection présidentielle. Au sujet de cette alliance, le camp Hamon a, à plusieurs reprises, tendu la main au candidat de l’extrême gauche, « des offres de discussion » qui n’ont toujours pas reçu de réponse favorable.

Le camp Hamon désormais hostile à une alliance

Si le candidat socialiste a plusieurs fois appelé le camp Mélenchon à une union, l’entourage de Benoît Hamon semble désormais se résigner au fait qu’il est trop tard pour tisser une alliance avec l’extrême gauche : « Cela n’a pas été souhaité le moment venu, maintenant quand on est à une semaine du premier tour, il faut que chacun défende son projet et la vérité sera dans les urnes», a estimé Mathieu Hanotin, le directeur de campagne du candidat socialiste. Sa déclaration fait suite à un appel lancé au candidat PS par Alexis Corbière, le porte-parole de Mélenchon. Sur LCI, il avait qualifié le maintien de la candidature de Benoît Hamon d’obstacle à la volonté populaire qui monte, sans toutefois inviter directement le candidat du PS à renoncer à sa candidature pour se ranger derrière Mélenchon. Mais les propos tenus par Alexis Corbière vont-ils dans le sens d’un possible rapprochement qui était tant souhaité par le PS, il y’a de cela un mois ? Seule certitude, un retrait du candidat socialiste, profiterait beaucoup plus à Jean-Luc Mélenchon qui d’après un sondage Elabe, a momentanément perdu sa place de troisième homme de la présidentielle au profit de Fillon. La qualification de Mélenchon au second tour est pour l’instant suspendue à une alliance avec Hamon, mais cette éventualité semble de moins en moins probable à quelques jours du premier tour.

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