Pleinement engagée dans la lutte contre la cybercriminalité en Côte d’Ivoire, la DITT a dévoilé le mercredi 11 janvier 2017 le bilan de ses activités de l’année dernière. La Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques a fait savoir dans un communiqué que 1995 affaires avaient été traitées au cours de l’année 2016. Comparativement aux statistiques de 2015 qui étaient de 1409 affaires, il y a eu une forte progression(586) durant l’année dernière. Pourtant, le ministre Bruno Nabagné Koné avait annoncé en octobre dernier que de réelles avancées avaient été réalisées dans notre pays au plan de la lutte contre la cybercriminalité, soulignant également au passage que le champ d’action des escrocs « s’est considérablement réduit au cours des dernières années ». Ce nouveau communiqué émis par la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques contraste quelque peu avec le bilan dressé il y a de cela quelques mois par le porte-parole du gouvernement ivoirien. Si le nombre d’interventions est en hausse en 2016 par rapport à l’année 2015, il va sans dire que le champ d’action des escrocs n’est pas aussi réduit comme l’avait expliqué le ministre Bruno Koné en octobre dernier. Toutefois, il y a de nombreux signes encourageants à relever dans la lutte contre les cybercriminels en Côte d’Ivoire.
Le préjudice financier des cybercriminels a baissé en 2016 selon la DITT
La hausse des affaires traitées par la DITT via la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) n’aura pas été aussi préjudiciable que ça en a l’air. Passée de 1409 à 1995 en 2016, cette hausse a favorisé l’intensification des interventions sur le terrain. Conséquence, le préjudice financier causé par les escrocs sur Internet depuis la Côte d’Ivoire a baissé de plus de 400 millions de francs CFA au cours de l’année 2016. Mais la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques n’a donné aucune information précise relative au montant exact du préjudice financier causé par ces escrocs l’an dernier. Seule certitude, il y a eu moins de dégâts financier l’année dernière qu’en 2015, car comme l’avait révélé le ministre Bruno Koné il y a de cela quelques mois, « Il n’est plus possible aux brouteurs de commettre des actes et de passer à travers les filets ». Il y a donc de quoi se réjouir quelque peu de cette hausse des affaires traitées par la DITT depuis sa plateforme de lutte.
Nouveau coup de filet dans la lutte contre la cybercriminalité en Côte d’Ivoire
Dans la même journée du 11 janvier 2017, la DITT a également annoncé depuis sa plateforme l’arrestation d’un cybercriminel qui usurpait l’identité d’une canadienne pour estoquer de l’argent à ses correspondants sur les réseaux sociaux. Répondant à l’état civil au nom de Kouassi Kouadio Auriol, celui qui se faisait passer pour la dénommée « Patricia Gagnon » a été déféré au Parquet d’Abidjan hier mercredi après avoir été arrêté dans la commune de Cocody.