La première journée d’enregistrement des souscripteurs à l’agro-business en Côte d’Ivoire a été marquée par une série d’incidents. L’opération d’enrôlement des personnes ayant souscrit à cette activité a été perturbé par des scènes de cafouillage constatées au Trésor du Plateau, l’un des 85 sites d’enregistrement en Côte d’Ivoire. Un groupe d’individus, probablement des souscripteurs opposés à cette opération de remboursement qui se fera sur la base des fonds disponibles, a fait irruption sur les lieux pour dénoncer cette procédure lancée par le gouvernement. Très vite, l’entrée du trésor de la commune de plateau a été rapidement fermée pour empêcher les manifestants d’accéder au bâtiment. Les forces de police ont été déployées sur les lieux pour ramener le calme. Au terme de l’opération d’enregistrement qui prend fin le samedi 25 février prochain, quelque 37.000 souscripteurs attendus dans les différents lieux d’enrôlement pour se faire rembourser. Mais en dépit des heurts qui ont marqué cette première journée, quelques 5000 souscripteurs ont déjà réussi à se faire enrôler. Alors que le gouvernement avait promis de retourner l’argent des personnes ayant souscrits, on peut naturellement se demander quelles sont les raisons qui poussent encore les clients des sociétés agro-business à manifester.
L’origine des dérapages pendant l’enregistrement des souscripteurs
« Nous disons non à cette forme de remboursement que l’Etat a mis en place, nous avons investi notre argent dans une affaire tout à fait légale et nous n’accepterons jamais qu’être remboursés en deçà de nos investissements », confie un des manifestants à notre équipe dépêchée sur les lieux. Les dérapages constatés au trésor de la commune du Plateau sont donc une réponse claire de certains souscripteurs opposés à la procédure de remboursement sur la base des fonds investis. Si cette décision venait à s’appliquer, seulement un tiers des fonds investis seraient restitués aux concernés dans la mesure où le solde actuellement disponible s’élève selon certaines sources à 22 milliards de francs CFA sur un investissement de départ estimé à 66 milliards de francs CFA. Sans oublier que la question du remboursement sur la base des fonds disponibles suscite encore d’autres interrogations, des questions qui portent sur la redistribution des fonds des sociétés. Selon certaines rumeurs, de nombreuses sociétés dont les comptes ont été gelés par le gouvernement ne disposeraient pas d’assez de liquidité pour rembourser les clients.