Le journal Jeune Afrique fait de nouvelles révélations sur Soro Guillaume

Laurence Guédé

L’affaire Soro  le journal d’information Jeune Afrique s’invite à nouveau à la une de l’actualité ivoirienne ce jeudi avec les nouvelles révélations faites par le directeur de publication du journal. Dans un éditorial paru dans les colonnes de JA le 5 juin dernier, Marwane Ben Yamed avait révélé certaines informations sur le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, des informations présentant Soro comme une personnalité politique à double facette. Pour illustrer ses propos, le directeur de publication du journal africain avait égrené quelques affaires dans lesquels était cité à diverses reprises le nom de l’ancien premier ministre ivoirien : la découverte d’armes à une résidence qui serait au nom de Guillaume Soro à Ouagadougou aux macabres découvertes faites chez son directeur de protocole, Marwane Ben Yamed a souligné dans son éditorial la nécessité de lever le voile sur ces dossiers qui prêtent encore à confusion. Mais le directeur de publication de Jeune Afrique est allé plus loin dans ses révélations en établissant dans une certaine mesure une analogie entre la personnalité de Soro et un trafiquant d’armes d’Asie centrale : « Entre l’arsenal AK 47, lance-roquettes, munitions découvert mi-mai dans une maison du quartier de Beaufort, à Bouaké, propriété de son directeur du protocole les grenades et gilets pare-balles retrouvés lors d’une perquisition dans sa villa de Ouagadougou, en octobre 2015; les 300 tonnes de matériel militaire, dixit un rapport de l’ONU de mars 2016, acquis en Albanie et en Bulgarie via le Burkina par lui et ses troupes des Forces nouvelles au lendemain de la crise il (Soro Guillaume, ndlr) pourrait même passer pour le digne successeur du célèbre Viktor Bout. ». Et dans un nouvel éditorial paru ce jeudi 15 mai, Marwane Ben Yamed nous révèle la suite de l’affaire, lui qui a qualifié le PAN d’homme à « deux visages ».

Suite de l’affaire Soro JA

Dans la suite de l’affaire Soro, le directeur de publication du journal africain confesse : « Que disait notre éditorial? Que les armes découvertes chez son directeur du protocole, à Bouaké, ont permis aux mutins « autrement dit à ses anciennes troupes » de remporter leur bras de fer contre le gouvernement. Qu’il s’agit là d’une affaire grave, de la goutte d’eau qui risque de faire déborder le vase. Ce qui est en cause, c’est le halo de suspicion qui, depuis longtemps, entoure l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo puis d’Alassane Ouattara. », dixit Marwane Ben Yamed. En dépit des nombreuses suspicions révélées dans son éditorial contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, le directeur de publication de JA estime n’avoir franchi aucune limite : « nous n’avons jamais écrit que GKS était coupable. Encore moins qu’il devait être arrêté. Nous nous sommes bornés à recenser les affaires dans lesquelles son nom a été cité. », explique Marwane Ben Yamed qui se défend en arguant n’avoir « fait qu’appeler à la recherche de la vérité, en toute transparence et dans le strict respect du droit et de l’équité. ».
Pour l’instant, Guillaume Soro n’a pas encore réagi aux révélations de Jeune Afrique, même si l’un de ses proches, l’ancien ministre Sidiki Konaté a appelé le président de l’Assemblée nationale à engager « une plainte contre Marwane devant les tribunaux français ».

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