Côte d’Ivoire : les microbes font la loi

Fatou Touré

On en parle, il y a bientôt quatre ans ils s’infiltraient dans le quotidien des ivoiriens, ces jeunes gens âgés de 8 à 18 ans qui pour des raisons qu’on ignore vraiment s’attaquent à des innocents.

On les surnomme ‘’les microbes’’ en Côte d’Ivoire, parce qu’ils se constituent en groupe de cinq à six personnes pour troubler la quiétude des honnêtes citoyens. Cela est sans nul doute, une affaire de tous ce qui sous-entend, les familles et l’état. Personne ne s’explique ça que ce soit au niveau exécutif, religieux ou familial, les questions restent en suspens.

Début 2013 on assiste à une panoplie d’agression par les microbes dans plusieurs communes de la ville d’Abidjan. Des attaques à l’arme blanche effectuées par des enfants aux abords des rues, au détour des feux tricolores ou pendant un trafic, ils attaquent des citoyens en les tailladant soit au cou, au bras pour ne citer que ces parties là qu’ils violentent quand ils agressent.
Le plus improbable, c’est qu’ils ne sont pas scolarisés et leur passe temps c’est de faire du mal au citoyen lambda. Ils procèdent en s’approchant, d’abord pour demander de l’argent, se faisant passer pour des mendiants, des enfants démunis et juste au moment où la personne essaie de récupérer son portefeuille pour leur porter secours, ils l’agresse.

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Qu’en est-il de leur famille?

Tout semble réuni pour affirmer que la famille a abandonné l’éducation des enfants qui, livrés à eux même n’ont plus de modèle. Ces attaques ont été perpétrés sur plusieurs personnes en Côte d’Ivoire et le constat est alarmant parce qu’il est impossible de pouvoir non seulement mettre la main sur eux mais surtout de les condamner. Avant on parlait de phénomène d’enfant de la rue, et cette nouvelle forme est davantage dangereuse pour le bien-être des populations.
L’abandon de l’éducation par les parents est sans nul doute une des causes de ces dérives de la jeunesse, comme l’explique les experts en la matière. Un père absent et une mère seule à tout faire, les enfants s’éduquent seuls, ils n’ont pas de modèle. A partir de là ils sont attirés par tous les fléaux qui pourraient attirer à cet âge là notamment, la drogue, le vol pour ne citer que ceux là. Les adolescents, entraînent parfois leur petit frère et les parents qui n’ont pas de regard sur leurs activités diurnes ou nocturnes ne se doutent de rien et là c’est la dégringolade.

Le rôle de l’Etat

Le Ministère de la sécurité en Côte d’Ivoire, a pris des mesures drastique pour le bien être des populations parce qu’en réalité même quand ils sont arrêtés après leur agression, ils ne sont pas condamnés longtemps. C’est pourquoi des patrouilles ont été déployées dans les communes dites populaires telle que Adjamé, Yopougon et Abobo où ces groupes de jeunes gens se sont formés en communauté et où ils sévissent.
Le bien être de la population étant l’une des priorités du gouvernement, les condamnations ont été faites pour les plus âgés de ces groupements, mais le gouvernement lance un appel aux parents pour qu’ils prennent leur responsabilité dans l’éducation de leurs enfants, parce qu’en réalité l’avenir du pays repose sur cette jeunesse qui , si elle est en perdition sera un désastre pour le pays tout entier. Les microbes ont causé du tort à plusieurs familles et beaucoup reste à faire pour éradiquer leurs activités qui s’est quelque peu calmée depuis quelques mois maintenant.

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