Profil Emmanuel Macron : qui est l’homme ?

by Laurence Guédé

L’homme et le candidat Macron à la loupe ?

Aux origines du candidat Macron

Le profil d’Emmanuel Macron est décrit en huit thèmes principaux de sa vie privé et de sa carrière professionnelle et politique. De son nom complet Emmanuel Jean-Michel Frédéric Macron, Emmanuel Macron est n é le 21 décembre 1977 à Amiens, en Somme une région de France .De parents médecins, Jean-Michel Macron médecin et neurologue au CHU d’Amiens1 et de Françoise Noguès médecin-conseil de la sécurité sociale, Emmanuel Macron n’aura jamais eu ou presque de penchants pour la médecine. Bien au contraire le jeune Macron est attiré par les « grandes idées » de gauche grâce à sa grand-mère, principal de collège, qui l’initie à la politique.

Sommaire :
Formation Macron : son cursus scolaire
Macron et sa carrière professionnelle
Macron et son parcours politique
L’engagement politique
Macron sur la route de l’Elysée
Macron l’homme de famille
Brigitte et Emmanuel : un couple inhabituel
Le couple Macron déclenche des polémiques

Formation : son cursus scolaire

Macron fera ses études primaires à Amiens ainsi que le secondaire. C’est au Lycée La providence qu’il passera ses classes de sixième à la première. Dans cet établissement privé catholique fondée par la congrégation des Jésuites le jeune Macron fait ses preuves. A la suite il poursuit ses études mais cette fois à Paris au Lycée Henri IV où il obtient brillamment le Bac. En 1994 il est lauréat du grand concours général de français. Toujours au Lycée Henri IV il est admis aux classes préparatoires des Lettres et Sciences Sociales, il échouera au concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure. Mais par la suite il obtiendra une maîtrise puis un DEA en Philosophie à l’Université Paris-Nanterre. Les années qui suivront il cherchera la voie qui mène à la politique en obtenant notamment, à 24 ans en 2001,le diplôme de l’Institut d’études politiques de Paris. De 2002 à 2004, il étudiera à l’ENA à Strasbourg dans la promotion Léopold Sedar Senghor A l’issu d’examens finaux d’abord annulés sur décision d’Etat puis validés à nouveau, Macron est affecté à l’Inspection des Finances.

Macron et sa carrière professionnelle

Au sein de l’ENA il s’applique à réfléchir sur certaines questions essentielles au bon fonctionnement notamment celle de la fraude sur le prélèvement obligatoire.
En aout 2007 puis le 30 juin 2008 il est, successivement, nommé rapporteur adjoint de la commission pour la libération de la croissance française et co-rapporteur de la commission sur les professions du droit.
Entre temps en septembre 2008, il est recruté comme banquier d’affaires chez Rothschild et CIE par les soins de Jacques Attali et de Serge Weinberg qui le recommande à François Henrot.
En 2010 il offre son aide à la Société des rédacteurs du monde en tant que bénévole mais son accointance avec un certain Alain Minc, partisan de la « liquidation » du journal Le Monde, le renvoie vers la porte de sortie.
En fin d’année 2010 il est promu en tant qu’associé au sein de la Banque Rothschild et CIE.
De 2012 à 2013 il sera nommé conseiller, puis négociateur auprès de patron comme de grand groupe. Son coup de maître fut le rachat de Pfizer par Nestlé. Cette négociation menée avec brio le fait devenir millionnaire pour la première fois de sa vie. Il aurait gagné en tout 2.800.000 euros entre 2009 et 2013 selon ses déclarations de patrimoine.

>Macron et son parcours politique

Dans sa jeunesse, dit-on, il milita pour le Mouvement Des Citoyens (MDC) pendant environ deux ans. Dès 2001 il s’engage dans les rangs du Parti socialiste. Le jeune Macron se fait actif et participé à la vie du Parti socialiste notamment par ses cotisations régulières. Sa carrière politique prendra un tournant avec la rencontre de François Hollande en 2006 grâce à Jean Pierre Jouyet. Dès lors il militera à ses côtés jusqu’à la victoire de celui en 2012 à la présidentielle. Lors de l’élection présidentielle de 2007 il appelle à une coalition entre la candidate PS, Ségolène Royal et celui du MODEM Français Bayrou. Mais rien n’y fit, Nicolas Sarkozy le candidat de la droite remporte les élections. Par la suite Macron tentera de se faire adouber par son parti pour les législatives de cette même année mais il n’a pas eu l’agreement des cadres du parti socialiste. Echaudé, mais soutenu par bon nombre d’électeurs, il refusera en outre de se présenter aux municipales. Toujours dans sa révolte politique personnelle, il refuse le poste de directeur de cabinet adjoint à l’Elysée.
Mais il ne quitte pas pour autant le navire socialiste et son  » patron  » François Hollande dont il est le bras droit depuis 2006.Alors que la grande majorité des élus socialistes portent leur choix sur Dominique Strauss Kahn pour la primaire socialiste, Macron choisit de rester fidèle à François Hollande en soutenant l’idée d’une compétitivité au sein du parti comme cela se fait outre atlantique. L’affaire du Sofitel qui éclaboussa Dominique Strauss Kahn lui donna raison et son choix parut comme prémonitoire oui du moins sage.
François Hollande sera élu et Emmanuel Macron le suivra à l’Elysée là où il est nommé secrétaire général adjoint. A ce poste il visitera certaines questions qui lui étaient chères telles que les crédits d’impôt et le pacte de responsabilité. Mais des dissensions avec ses collègues notamment sur la question de la retraite le font douter quand à la poursuite de sa mission en tant que secrétaire général adjoint à l’Elysée. Il prendra évidemment la porte de sortie quelques temps plus tard. Ce départ n’est que le résultat de frustrations engrangées. Si certains évoquent sa déception de ne pas avoir été nommé dans le premier gouvernement de Valls, d’autres parlent des échecs qu’il a essuyés quant à l’adoption de ses propositions en matière d’économie et des finances. Il se jugeait incompris de ses pairs et pas assez récompensé par ses pairs pour tout le boulot qu’il a abattu.
Jean pierre Jouyet son mentor dira de lui qu’il abandonne son poste parce qu’il n’avait pas réussi à faire accepter ses projets personnels dans le domaine de l’enseignement et de la recherche.
Après avoir claqué la porte de l’Elysée, il s’engage dans l’enseignement de l’économie politique d’abord à l’université de Berlin puis au London School of Econmics.
En 2014 il reviendra à la politique. Manuel Valls le propose auprès de François Hollande pour le poste de ministre du Budget mais ce poste demandant un mandat électoral, le président refuse. Peu avant Macron avait encore refusé la candidature du Parti socialise aux municipales dans sa ville natale, Amiens.
En revanche il sera nommé au ministère de l’industrie, de l’économie et du numérique dans le deuxième gouvernement de Manuel Valls .Il devient dès lors le plus jeune ministre à ce poste depuis Valery Giscard d’Estaing. A la tête de ce département il avance des idées audacieuses sur la refonte de l’économie française dont il veut « sauter les verrous». Ces propositions jugées trop contraignantes pour passer à l’assemblée sont adoptées par une voie constitutionnelle.
La nature de ses propositions fait voir en lui un social libéralisme. Mais ses compagnons feignent de remarquer cette nouvelle orientation des idées de Macron. EN constant désaccord avec ses camarades socialistes notamment sur la déchéance de la nationalité auquel il s’oppose fermement, Macron ne fait pas l’unanimité. Pendant ce temps son libéralisme économique s’exprime de plus en plus au travers de ses déclarations dans la presse et ses prises de position au sein du gouvernement.
Face à la loi El Khomri il essuie un échec au gouvernement où il introduisit de nouvelles propositions au sujet notamment de la réécriture du licenciement économique et le plafonnement des indemnités prud’homales. Mais en catimini ses propositions seront intégrées peu à peu au grand désarroi de Myriam El Khomri.
Face à l’incompréhension de sa politique jugée pas trop à gauche par ses pairs, il décide de fonder son propre mouvement « En avant » qu’il veut ni de droite ni de gauche. Un mouvement qui transcende les tranchées politiques.

L’engagement politique

Avec En Avant crée le 6 avril 2016, Emmanuel Macron affiche clairement son intention de briguer la présidentielle. Ayant estimé qu’il avait l’étoffe d’un présidentiable des élus socialistes lui apportent son soutien. Mais cela n’est pas du goût du président Hollande qui l’accuse de déloyauté. Ses démêlées avec Manuel Valls et Michel Sapin Ministre de l’économie et des finances atteignent leur point culminant. Bien que désapprouvé par la voie officiel du Parti socialiste, l es cadres non moins officiels lui apportent leur soutien infaillible face à une gauche sous Hollande mourante. Ce qui boostera encore davantage la popularité d’Emmanuel Macron ce sera le travail de la presse. Son air dandy et sa jeunesse lui donne la carrure d’un people dans la politique. Dans plusieurs medias dont Slate, Les Echos, L’Opinion il fait vendre et la vague macroniste se répand. Il devient un phénomène de presse et ses détracteurs accusent volontiers les médias de l’encenser un peu trop.
Dès cet instant son départ du gouvernement n’était plus qu’une question de jours. Manuel Valls fait pression sur Hollande mais celui ci est contraint de reporter le licenciement de Macron à cause des attentats de Nice du 14 juillet 2016.François Hollande veut rappeler à l’ordre son insaisissable ministre mais celui ci se fait plus insaisissable encore par ses prises de position. Il ira même à soutenir lors d’une interview au Puy du Fou lieu symboliquement catholique et traditionnellement de droite qu’il n’est pas « socialiste». Un moyen de s’attirer les sympathies des catholiques. François Hollande crie à la traîtrise et rappelle à son ministre son devoir de responsabilité et de solidarité.
C’est logiquement que le 30 aout il démissionne de sa fonction de ministre de l’économie. Dès lors il se consacre entièrement à ses ambitions présidentielles. Sa décision de se désolidariser du gouvernement Valls est salué par bon nombre de français comme une décision courageuse et responsable. Fort de ce retrait qui a un gout de succès dans un navire socialise qui sombre, il lance véritablement sa marche En Avant.
En novembre 2016 il publiera à juste titre son ouvrage Révolution qui se vendra à 200.000 exemples et s’inscrit parmi les plus grandes ventes de livre en France en 2016. Un succès qui le ragaillardit. Il décline alors l’invitation de Manuel Valls et de Christophe Cambadelis premier secrétaire socialiste à rejoindre la primaire socialiste pour sauver les meubles autant pour lui que pour le parti. Il sera suivi et soutenu par des élus socialistes comme le sénateur et maire Ps de Lyon Gerard Collomb et bien d’autres éminences tels que Pierre Bergé, Alain Minc, Jacques Attali, Bernard Kouchner, Daniel Cohn-Bendit, François Bayrou, Bertrand Delanoë, Michael Bloomberg, Robert Hue ce qui provoque le courroux de Cambadelis qui menace de sanctions tous ceux qui soutiendront l’aventurier.

Macron sur la route de l’Elysée

Fin décembre 2016 l’équipe du candidat Emmanuel Macron annonce qu’il a récolté déjà récolté 400 promesses de parrainage là où tout candidat devrait en récolter au moins 500.A l’orée de l’année 2017 ce chiffre sera atteint. Dans le même temps il recevra, de la part de particuliers, plus de 3.000.000 d’euros pour le financier de sa campagne. Le montant de ces dons fait grincer ses détracteurs qui lui demandent des comptes vu qu’il entretient des liens étroits avec la banque des Rothschild. Mais le candidat Macron se dédouanera des accusations qu’on portera à son encontre.
S’étant désolidarisé du quinquennat Hollande et du parti socialiste dont il dit qu’il n’a jamais vraiment été membre, il emprunte résolument la route de l’Elysée sous l’étoffe du libéralisme désormais affirmé et non plus affecté.
Cet inspecteur des finances à l’instar de Valery Giscard d’Estaing serait le candidat des libéraux et des institutions financières internationales. Ne s’inscrivant ni à gauche et ni à droite et non plus au centre, classement trop clivant, il se veut rassembleur, le candidat qui vient abolir les frontières de l’antagonisme politiques français.
Dans le Grand Débat de TF1 du 20 mars dernier il a réexposé ses convictions politiques et émis son « modèle social pour la France » en face des 4 principaux adversaires que sont Benoit Hamon du Parti socialiste, François Fillon de les Républicains, Marine Le Pen du Front National et Jean-Luc Mélenchon. Face aux questions orientées des uns et des autres surtout ceux de Marine Le Pen pressentie comme son plus farouche adversaire il a tenu à marquer le fossé idéologique qui le sépare de tous les autres candidats.

Macron l’homme de famille

L’homme que la France entière découvre politiquement mènerait une vie de famille austère mais atypique ou du moins semble-t’il. Emmanuel Macron est marié depuis 2007 à Brigitte Trogneux son ancien professeure de Lettres 24 ans plus âgée que lui.
*Une histoire de complicité au delà tout préjugé.
Selon la version la plus communément admise, l’étincelle aurait jailli lors de la représentation de la pièce de théâtre « Jacques et son maître » de Milan Kundera bien que déjà en classe la complicité semblait sauter aux yeux de tous ses camarades. Dans une vidéo publiée sur le site State.fr on voit le jeune Emmanuel dans ses prouesses théâtrales. Dès lors la professeure et son élève se retrouvait régulièrement pour des séances d’écriture, la complicité s’établie, l’audace de jeune élève étant tenace. Un jour il lui déclare du haut de ses 17 ans: « Quoi que vous fassiez, je vous épouserai! ». Le 20 octobre 2007 cela sera fait. Il avait alors 30 ans et elle 44.

Brigitte et Emmanuel : un couple inhabituel

Emmanuel Macron connais Brigitte Trogneux depuis l’époque du Lycée, nous dit on, ce couple était mal vu ou du moins toléré à la limite. Jusqu’à ce jour les internautes ne sont pas tendres envers cet amour qui se veut sincère et vrai. Quand certains ne comprennent pas pourquoi il s’intéresse à une femme qui pourrait être sa mère d’autres s’offusquent du fait qu’il ait adopté les enfants de celle-ci sans en avoir aussi avec elle. En effet Madame Macron est mère de 3 enfants qu’elle a eus avec son précédent mari, Jean-Louis Auzière, qu’elle a quitté pour son élève. La cadette, Typhanie âgée de 30 ans, s’est récemment engagée dans l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron. Selon elle c’est une entreprise bénévole qu’elle doit bien à son beau-père .Ce qui témoigne de la stabilité d’une famille. Macron assume, malgré l’écart d’âge qui le sépare des enfants de sa femme, le rôle de père. Dans une tribune du Paris Match l’intimité familiale a été dévoilée au public à leur villa du Monejean au Touquet. On y voit Macron donner du biberon à l’un de ses petits fils.

Le couple Macron déclenche des polémiques

Mais ce ne sont pas les belles photos du couple au bord de la mer qui effaceront l’opinion pas trop tendre sur leur relation qui sort des convenances. Constamment leur différence d’âge est mise sur la place publique. Emmanuel Macron dénonce cet acharnement sur leur écart d’âge et crie sa colère. La misogynie exacerbée pousse Brigitte à sortir de ses gonds: «Cette injustice peut me mettre en colère. Déclare-t-elle. La coutume que l’homme soit plus âgé que la femme. Quand un homme est très âgé que la femme on ne s’en offusque pas mais quand c’est l’inverse c’est tout un problème. Dit-elle en substance.
Mais tous ces propos ne semblent en rien émousser Emmanuel Macron plus que jamais résolu à conserver cette famille qui le fit devenir ce qu’il est aujourd’hui et à se concentrer sur ce qui importe actuellement: l’élection présidentielle!

Tu pourrais aussi aimer