Son nom de code, Johnny Patcheko, un youtubeur qui fait parler de lui, en bien ou en mal, depuis quelques années. Qui dit Johnny Patcheko dit clashs, clashs parfois très violents. Il ne porte pas de gants pour dire ce qu’il appelle ses « quatre vérités ». Mais qui est réellement Johny Patcheko et que défend-il au juste ?
Johnny Patcheko le cyber activiste pro Gbagbo qui provoque l’ire du régime d’Abidjan et de ses sympathisants
Johnny Patcheko Antonio, c’est comme ça qu’il se fait appeler sur les réseaux sociaux semblent avoir jeté son dévolu sur le pouvoir Ouattara et ses partisans tant la majorité de ses sujets portent sur la gouvernance Ouattara et même quand ils ne n’ont pas de liens directs évidents le clash bifurque de ce côté-là. Pour les partisans de Ouattara c’est un grand « malade », un « Gbagbo ou rien » c’est-à-dire un radical aveuglé par sa haine de Ouattara.
Johnny Patcheko déchaîne les rivalités éternelles entre LMP et RHDP
Du côté des pros ados, les injures pleuvent sur lui. On le traite de paranoïaque et de mauvais perdant. Du côté des pros Gbagbo c’est un héros national, celui qui porte leurs voix sur la toile. Il fait des sympathisants au sein des militants de la LMP (La Majorité Présidentielle coalition qui regroupait le FPI de Laurent Gbagbo et certains petits partis à la faveur des élections présidentielles de 2011). A chacune de ses publications Johnny soulève le Taulé chez les uns et l’admiration chez les autres, dès lors c’est la bataille rangée côté commentaire. Injures et arguments se mêlent. L’homme semble raviver les haines persistantes entre les deux camps rivaux, ennemis politiques depuis plus de quinze ans.
De quoi parle au juste le cyber activiste ivoirien Johnny Patcheko
Johnny Patcheko parle essentiellement des questions qui concernent la Côte d’ivoire et une certaine idée du panafricanisme dont les accusés eux-mêmes se réclament. Johnny traite de tout dès l’instant où cela concerne la Côte d’ivoire et le panafricanisme de son mentor Laurent Gbagbo. Entre autres attaques tous azimuts : les éléphants, les habitudes des Africains (« Exposer nos morts sur Facebook, la spécialité des Africains »), escroquerie organisée d’Etat (« Agro business »), politique frontale (« Alassane Ouattara humilie la Côte d’ivoire devant Alpha Condé »). Les sujets de Johnny sont divers mais généralement ils ramènent à la gouvernance Ouattara et à tout ce qui s’y rattacherait, dans l’idéologie des pro Gbagbo, à savoir la France-Afrique (ou l’Afrique-France, appelée le comme vous voulez) et ses relais en Afrique.
Johnny Patcheko devient la vedette des débats politiques et des « agoras » de quartiers
Johnny Patcheko s’est bâti une réputation en Côte d’ivoire et même au-delà. En Côte d’ivoire Johnny est connu pour certains comme le robin des bois des ivoiriens et pour d’autres comme un vulgaire voyou qui vadrouille en Europe sans savoir quoi faire de son temps libre. En Afrique la polémique ivoirienne s’étendant, les avis sont partagés mais Johnny s’est attiré, vraisemblablement, la sympathie de tous les réseaux dits panafricanistes et de ceux qui rêvent d’un certain éveil politique du continent. Dans le même temps il s’attire la foudre d’autres internautes qui réagissent de manière virulentes aux diatribes de Johnny Patcheko. Ils estiment qu’il met en péril la réconciliation nationale par sa verve non mesurée et incendiaire. Le plus connu est Taliban Choco, un expatrié ivoirien vivant à Paris, qu’on soupçonne d’ailleurs d’avoir poignardé Johnny du fait des incessantes menaces qu’il proférait à son encontre dans ses vidéos de contre propagande, un peu comme le justicier des victimes de Johnny Patcheko.
Identité et origine véritables de celui qu’on appelle Johnny Patcheko
Johnny Patcheko serait un ivoirien exilé à Paris en France, puis à Oulu en Finlande depuis la fin de la crise postélectorale qui opposa Laurent Gbagbo aujourd’hui détenu à la Haye et Alassane Ouattara au pouvoir à Abidjan depuis cette année 2011. Il se raconte que Johnny Patcheko a fui le pays pour échapper aux forces d’Alassane Ouattara comme bon nombre d’éléments FDS (Forces de Défense et de Sécurité appellation des forces de défenses ivoiriennes sous Gbagbo) qui craignaient les représailles des forces pro Ado. Mais depuis il y vit et se dit en exil. Se réclamant de l’armée ivoirienne (il affirme avoir été gendarme) il crée un groupe d’ex gendarmes exilés en Europe « La djossi gang » entendez par là « la bande des débrouillards ». Il se fait appeler « le garçon » et tient des propos souvent déstabilisateurs ce qui a poussé l’Etat ivoirien à vouloir entamer des poursuites judiciaires contre lui pour tentative de déstabilisation et de diffamation. Mais Johnny Patcheko continue son activisme bon gré mal gré.
Johnny Patcheko un nom désormais connu dans la sphère des réseaux dit « panafricanistes et patriotiques » ivoiriens en Côte d’ivoire, en Afrique et en Europe mais aussi sur internet. Mais si Johnny est connu pour son anti alassanisme notoire il ne semble pas toujours en hauteur de sainteté avec certains dirigeants actuels du parti de Laurent Gbagbo qu’il traite de félons. Au point où il se dit que Johnny est un infiltré pro Ado dans la sphère des pros Gbagbo. Au-delà du militantisme avéré ou non de ce cyber activiste, c’est l’avenir tout en entier de la Côte d’ivoire qui continuerait de s’écrire en lettres de…haines.