Les sondages du premier tour de la présidentielle française ainsi que ceux du deuxième demeurent catégoriques quant aux probables scores et aux probables configurations. Les tendances fluctuent entre écart franc et jeux de coudes. A trois jours de ce scrutin un duo se dégage à quelques nuances près.
Un résultat dit le « big four » de la présidentielle française 2017
Pour le pronostic sur le résultat des sondages au premier tour, le quatuor pour la course à l’Elysée demeure inchangé au fil des semaines. Il se compose d’Emmanuel Macron le candidat de l’En Avant, de Marine Le Pen la candidate du Front National, de François Fillon de Les Républicains et de Jean-Luc Mélenchon de la France Insoumise. A quelques points près le rapport des forces demeure inchangé. Emmanuel Macron vient toujours en première place avec 25% des intentions de vote suivi de Marine Le Pen 22%, de François Fillon 19% ex aequo avec Jean-Luc Mélenchon.
Choc entre le Front National et l’En Marche
Tous les sondages sont unanimes, le match se jouera à deux si la hiérarchie n’est pas bousculée par quelques surprises comme il s’en survient souvent à chaque élection. Emmanuel Macron et Marine Le Pen passerait donc ce premier tour pour s’affronter au second. Mais dans ce cas, les sondages ne donnent pas favorite la candidate du FN qui perdrait d’ailleurs face à tous les candidats du quatuor. Une configuration qui la condamne déjà à jouer les faire valoir au second tour.
Tout sauf Marine Le Pen
Comme cela revient dans les débats ces dernières semaines, une coalition pourrait être montée au second tour entre tous les candidats pour écarter Marine Le Pen dont la politique est jugée trop extrémiste pour être appliquée à une grande démocratie comme celle de la France. Comme un air du tout sauf Sarkozy de 2012 qui porta, un peu trop facilement, François Hollande au pouvoir. Ce qui fait dire à certains détracteurs qu’il fut un président à défaut. En effet même si elle passait le premier tour, ce qui n’est pas improbable selon les sondages, elle perdrait face à Emmanuel Macron 34% contre 66, face à François Fillon 42% contre 58 et face à Jean-Luc Mélenchon 40% contre 60.
François Fillon et Jean-Luc Mélenchon dans l’antichambre du duo
Le candidat de Les Républicains et celui de la France Insoumise se tiennent au coude-à-coude, se doublant parfois à qui mieux mieux. Dans les sondages d’avant mars, François Fillon était régulièrement devant son vis-à-vis Jean-Luc Mélenchon. Mais depuis, le patron de la France Insoumise s’était durablement installé à la 3e place jusqu’à ce que cette semaine la parité soit rétablie. La remarque à faire est que les deux candidats ne sont jamais bien loin l’un de l’autre et ne sont jamais loin non plus de faire le hold up parfait avec quelques indécisions ou changements d’opinions de dernières minutes. Ils jouent certainement le jeu de la surprise de l’outsider, un rôle qui n’est pas sans avantages comme l’on a pu le remarquer avec l’élection présidentielle américaine qui a mis en mal le monde des sondages plus prudent dorénavant.
Benoit Hamon ou l’histoire d’une chute aux enfers du Parti Socialiste
Jamais sous la cinquième république, nous rapporte t’on, le parti au pouvoir n’a été aussi bas dans les sondages. Benoit Hamon, son champion, ne cesse en effet de dégringoler sans fin. De 12% à l’aulne des sondages il se retrouve à ce jour à 7,5% ; une descente lente mais inexorable. La défaite du PS ne ferait plus l’ombre d’un doute même avec un sursaut d’orgueil des militants. Avec lui c’est tout le parti socialiste qui aurait perdu la confiance du peuple français tant le quinquennat de François fut jugé catastrophique. Un bilan vu comme terne, pis doublé du départ de celui qu’on appelle « l’enfant terrible » de la gauche qui aurait pu faire rebondir le parti. Mais hélas Emmanuel Macron s’en était allé, se désolidarisant dans la foule du quinquennat Hollande.
Une flopée de faire valoir
Si tout au long de la campagne du premier tour il a été question dans les médias de quatuor il a été aussi davantage question de candidats faire valoir, ceux-là même qui n’ont pu réunir les 500 candidatures de parrainages nécessaires que dans les derniers instants de la clôture des dossiers. Il s’agit, dans l’ordre des scores, de Dupont-Aignan de Debout la France (4%), Philippe Poutou (1,5%), Jean Lasalle (1%). Le reste des candidats, c’est-à-dire Nathalie Arthaud, Jacques Cheminade et François Asselineau sont crédités à eux trois d’un score de 0,5%. Des candidats « poids plume » mais qui pourraient s’avérer cruciaux pour départager le duo qui se présentera le 7 mai prochain.
La présidentielle française arrive à grands pas avec un certain suspens quant à l’issue au soir du 7 mai prochain. Mais en attendant, ce dimanche, sous le coup de 19H, l’on sera situé sur le duo qui se présentera le 7 mai. Le public aura certainement l’occasion de juger de la fiabilité des sondages qui demeurent avant tout des estimations sur un échantillon dit représentatif de la population.