Le projet Qelasy, de l’avis des acteurs du système éducatif, est l’un des projets les plus ambitieux et les plus salutaires que la Côte d’ivoire n’ait jamais connu. La Sart up éponyme ivoirienne créatrice de la première tablette éducative d’Afrique de l’ouest s’est depuis lancé dans une refonte totale des méthodes d’enseignements et d’apprentissage dans nos écoles. Que sait-on réellement de Qelasy et de sa tablette ? Mais auparavant qu’est-ce qu’une Start up ?
Une tablette Made in Côte d’Ivoire
Comme un effet de poudre à l’instar des concepts de mondialisation ou d’émergence actuelle, le phénomène Start up a envahi les économies du monde entier surtout celles de l’Occident et d’Asie. L’Afrique ne comptant pas rester en marge de cette révolution de l’économie numérique s’est lancée dans des projets ambitieux partout sur le continent Africain et en Côte d’Ivoire.
Question FAQ : Qu’est-ce qu’une Start up ?
En économie, une Start up ou Jeune pousse, en français est définie comme une jeune entreprise innovante à fort potentiel de croissance qui fait souvent l’objet de levée de fonds d’où la notion de projet incubé. De ce fait elle est sous tutelle d’un incubateur qui est le plus souvent une structure qui apporte coaching, hébergement et parfois communication. En tant qu’entreprise en construction ou projet expérimental, une Start up est sujette à un fort risque d’échec, mais les solutions qu’elle propose sont de véritables révolutions.
Aux origines de la tablette Qelasy
Officiellement lancée en février 2014 lors du Congrès mondial de la téléphonie mobile de Barcelone en Espagne, la première tablette éducative d’Afrique de l’ouest Qelasy (qui signifie qui signifie salle de classe en langue Akan un groupe ethnique de Côte d’ivoire) est une idée de l’entrepreneur ivoirien Thierry Ndouffou Directeur General de Siregex. D’abord produite en Chine avec les partenaires du DG Thierry Ndouffou, la version ivoirienne sera lancée dans le courant de l’année 2014 et c’est à Bassam, une localité située à une trentaine de kilomètres d’Abidjan que la société productrice Sigerex installe son usine en espérant y créer à terme une centaine d’emplois.
L’accueil réservé au cartable numérique du savoir
C’est le vendredi 12 septembre 2014 à l’université Felix Houphouët Boigny en présence du ministre de la Poste et des Tic Bruno Nabagné Koné et de plusieurs grands noms du secteur de la communication que Thierry N’douffou a présenté son ingénieuse invention, la tablette numérique made in Côte d’ivoire. Après avoir présenté son produit, Thierry N’doufou avait tenu à souligner l’appui et le soutien de l’Etat ivoirien à son projet à travers le programme E. Education censé vulgariser et introduire des outils informatiques et numériques dans le système éducatif. L’ensemble des personnes qui ont assisté au lancement du de la tablette ont salué une innovation salvatrice pour l’école ivoirienne dans toutes ses composantes (élèves, étudiants, enseignants).Il faut rappeler que la tablette est le fruit de deux ans de recherche et de travail acharné d’une équipe d’ingénieurs résidant en Côte d’ivoire.
Voyons de plus près les caractéristiques de la tablette
La tablette est dotée d’un écran 8 pouces et d’une capacité de stockage de 16 GO de quoi à permettre à l’apprenant de se sentir à son aise dans la manipulation et d’enregistrer autant de données possibles. De forme rectangulaire ou carré comme une ardoise et comme la plus part des tablettes qui existent sur le marché elle est tactile mais accompagnée aussi d’un stylet. A ce jour elle coûterait jusqu’à 180.000 franc CFA, un prix qui peut être perçu comme un peu trop gras pour des parents généralement pauvres. Contrairement aux autres tablettes qui sont destinés aux usages généralisés (Jeux, musique, recherche, chat etc.), la tablette se veut une plateforme principalement éducative. Les concepteurs du produit ont réussi à numériser tous les livres et les contenus de cours relatifs à l’enseignement national et aux savoirs associés.
A l’assaut de l’éducation nationale de Côte d’ivoire
Pour permettre l’accessibilité de la tablette à tous, l’Etat a décidé de la subventionner afin de pouvoir la mettre à la disposition des élèves et enseignants à un prix réduit. Déjà elle est expérimentée dans une centaine d’écoles et lycées pilotes surtout dans l’intérieur du pays où l’accès à internet est plus difficile qu’à Abidjan. Elle est aussi commercialisée en grande surface à hauteur 160550 franc CFA.
Après la Côte d’ivoire le Directeur General Thierry N’douffou veut conquérir l’Afrique toute entière avec sa tablette éducative avec des versions anglaises qui verront bientôt le jour. Déjà plusieurs écoles de pays francophones comme le Sénégal et le Maroc ont décidé d’équiper leurs élèves de ce cartable du savoir numérisé. Plus encore l’ingénieur ivoirien n’entend pas que se limiter au seul secteur de l’éducation puisqu’il prévoit d’ores et déjà des tablettes dévolues à d’autres domaines telles que le transport ou l’agriculture.
Avec ces tablettes, Thierry N’douffou veut faciliter l’apprentissage dans un pays et un continent encore à la traîne du point de vue des nouvelles technologies qui représentent pourtant l’avenir.