Baccalauréat au Maroc : les élèves attendent des résultats, les professeurs attendent les informaticiens

Contrairement au Baccalauréat dans certains pays d’Afrique subsaharienne comme en Côte d’ivoire, le Maroc a déjà bouclé les compositions et les élèves n’attendent plus que les résultats qui semblent être suspendus au mouvement d’humeur des professeurs qui demandent à ce que chacun fasse son métier.

La correction des notes aux enseignants et le report de celles-ci aux informaticiens.
Les résultats du Baccalauréat national au Maroc devront peut-être attendre encore un peu au regard des revendications des correcteurs de certaines matières et de certains centres. On leur demanderait un peu trop donc ceux-ci déposent les stylos rouges en guise de protestation.

Un bac achevé depuis quelques jours sur tout le territoire national

Les examens du Baccalauréat marocain sont désormais terminés depuis le 10 juin dernier. Il s’agit de l’examen national unifié du bac et de l’examen régional unifié de la première année du bac et des candidats libres. Dans un premier temps s’est tenu l’examen régional unifié de la première année du bac et des candidats libres les 2 et 3 juin suivi de l’examen national unifié les 6, 7 et 8 juin. Leurs sessions de rattrapage auront respectivement lieu les 7 et 8 juillet pour le premier et les 8, 9 et 10 pour le second. Avant ces échéances de juillet pour les retardataires, ceux qui ont déjà composé attendent, crispés, les résultats dans les prochains jours, sauf que les professeurs ne voient pas forcement les choses sous le même angle.

Les enseignants font la moue en protestation contre une décision du ministère

Les résultats de la première session du baccalauréat marocain sont attendus pour ce 22 juin 2017, mais vu l’allure que prend les évènements la proclamation pourrait être rejetée de quelques jours. En effet, l’opération de correction rencontrait des perturbations cette année à cause d’un mouvement de protestation des enseignants de philosophie, de sciences de la terre, de physique et de langue française. Ceux-ci se plaignent contre l’obligation de saisir les notes eux-mêmes après avoir fini la correction alors que cette tache incombait d’ordinaire et naturellement aux services informatiques.

Plusieurs écoles risques d’être paralysées du fait de la protestation

Plusieurs enseignants qui corrigent ces épreuves auraient suspendues leurs activités dans de nombreux centres dont ceux des Lycée El Mokhtar Soussi et Ibn Rochd situés à Casablanca. Les correcteurs seraient au nombre de 40.000 et chacun participerait aux corrections à hauteur de 200 à 250 copies par personnes. Selon nos sources, les correcteurs perçoivent 4DH HT (0,36 euros et 234 FCFA) par copie soit une somme totale de 660 à 700 DH (60,36 euros à 64,02 euros ou 39234 à 41613 FCFA), une indemnité jugée insuffisante selon ceux-ci. Ils ne voudraient donc pas en plus passer pour les hommes de service en assurant des opérations qui relèvent des compétences d’informaticiens rompus à la tâche. Cette décision visait surement à faciliter le processus de correction et de report des notes, mais visiblement les professeurs ne veulent pas se tuer à la tâche pour si peu. Ils demandent donc aux autorités compétentes de rétablir l’ordre des choses.
Nul doute que le mouvement des enseignants correcteurs ne sera pas du goût des élèves qui sont surement déjà rongés par l’angoisse des résultats. Que l’Etat marocain prenne donc des mesures pour confier la saisie des notes à qui de droit.

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