L’eau en sachet Côte d’ivoire: que sait-on de cette eau que nous buvons presque tous les jours ?

La consommation d’eau en sachet en Côte d’ivoire ne cesse de s’accroitre au fil des années malgré les campagnes de sensibilisation contre les dangers potentiels auxquels elle peut nous exposer.

Ainsi l’on rencontre dans toutes les rues et à tous les carrefours d’Abidjan, les vendeurs de cette eau interdite par les autorités. De fit, ceux qui la vendent sont devenus tellement nombreux que s’est installée entre eux une concurrence acharnée au passage des véhicules. Mais que sait-on au juste sur cette eau qu’on aime tant boire à longueur de journée ?

La consommation d’eau en sachet est une hantise permanente des autorités sanitaires ivoiriennes au premier rang desquelles se trouve Desirée-anne Oulotto qui alerte sur sa dangerosité et son problème d’insalubrité. Cependant est-elle vraiment nocive, et pourquoi ? En quoi le sachet est-il si dangereux ?

Une consommation sans cesse croissante

Il suffit de faire un tour dans les rues d’Abidjan pour se rendre compte à quel point l’eau en sachet est beaucoup consommée par les ivoiriens particulièrement ceux des classes moyennes ou défavorisées. A tous les grands carrefours, sur les grandes voies l’on retrouve ces vendeurs tenant en main des ballots de sachets d’eau dont on ignore l’origine. Et il se dit que ça marche tellement qu’ils peuvent « liquider » des dizaines de ces ballots par journée, une récente substantielle en conséquence. Egalement dans les petits commerces comme les garbadromes, les restaurants, les boutiques on retrouve ces produits. La raison principale de leurs succès c’est leur prix très sociable et leur quantité satisfaite. C’est l’essentiel pour de nombreux ivoiriens qui n’ont pas les moyens de s’offrir des bouteilles d’eau minérale comme Olgane ou Awa généralement coûteuses. Le sachet d’eau on peut se l’offrir avec seulement 50f alors qu’il fut 800f pour obtenir une bouteille d’Olgane.

Où et comment fabrique-t-on ces sachets

Ces sachets d’eau sont essentiellement produits par des sociétés anonymes et sans brevets. Elles opèrent dans la clandestinité totale, dans un local déguisé parfois insalubre ou au domicile du propriétaire. Les machines utilisés sont le plus souvent importées de chine ou sont artisanales et point n’est besoin d’être un expert pour en produire. Un documentaire de la Télévision nationale s’était d’ailleurs intéressé à cette production tout récemment. L’eau utilisée est celle du robinet à laquelle on ajoute quelques produits désinfectants. L’Etat a détruit plusieurs de ces entreprises clandestines, mais elles se reconstituent et fleurissent davantage. La Brigade de l’ANASUR (Agence Nationale de la Salubrité Urbaine) par exemple avait par exemple démantelé un réseau dans la commune d’Adjamé en Avril dernier mais rien ne semble dissuader ces contrevenants au décret 2013-327 du 13 mai 2013. Pourtant cette forme d’eau ne crée pas que des ennuis d’hygiène et de santé mais elle menace aussi l’environnement.

L’eau en sachet un danger pour l’environnement

L’eau en sachet est un danger pour deux raisons. D’abord elle pose un gros problème de salubrité urbaine car les sachets jetés avec désinvolture dans la rue constituent aujourd’hui l’un des plus gros lots de déchets usagers de la capitale. Ces plastiques trainent partout dans la rue puisqu’on les jette par-dessus les vitres de voiture ou qu’on s’en débarrasse dans la rue après s’être désaltéré. Ensuite l’eau en sachet est un danger pour l’environnement même. En effet, le plastique est un produit qui met de 100 à 1000 ans avant de se dégrader dans la nature. C’est pourquoi les écologistes du monde entier défendent son utilisation, mais les habitudes étant tenaces les ivoiriens continuent d’en user.
L’eau en sachet est certes un moyen de se désaltérer à moindre coût, mais les dangers qu’elle présente n’en valent pas la peine. La santé et l’environnement devraient passer avant tout. Cependant l’Etat doit s’engager davantage dans la réduction de la pauvreté car c’est la cause essentielle de l’expansion d’un tel trafic.

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