Insécurité Côte d’ivoire: peur-panique dans une maison à Yopougon

by Joseph Amenan

A Abidjan l’insécurité est de plus en plus grande depuis la fin de la crise postélectorale qui a vu la dispersion d’armes dans tout le pays.

Les populations de la capitale ne savent plus à quel saint se vouer et on l’impression que les quidams frappent indifféremment tous les quartiers. Malgré les indices de sécurité très flatteur, force est de constater que dans le quotidien, les habitants de la ville d’Abidjan eux vivent au jour le jour dans la frayeur d’une attaque de microbes, de voleurs, de cambrioleurs…

Il ne se passe plus de jour sans que les braqueurs et voleurs ne sévissent dans les communes d’Abidjan. Le quartier de Gesco, dans la commune de Yopougon a été le théâtre d’une scène qui aurait visiblement pu mal finir si les habitants du secteur n’avaient pas été prompts.

Un bandit très audacieux

Si la plus part des agresseurs usent de la grosse artillerie, kalachnikov ou pistolet, et même internet, le bandit qui a attaqué cette nuit une cour de la commune de Yopougon, possédait une arme rudimentaire. Le forfait aurait eu lieu précisément dans le quartier Petit Bouaké à la zone industrielle, ce qui témoigne d’un certain toupet de la part de l’intrus. En plus ce quartier, comme la plus part des quartiers de Yopougon d’ailleurs, est connu pour abriter des jeunes qui instaure leur propre justice comme les microbes faite de copieuse bastonnade et d’humiliation publique. C’est une sorte de justice populaire qui ne pardonne pas et qui se substitue à la Police qui a toujours du mal à quadriller efficacement les quartiers.

Comme un fou furieux il brandit son arme blanche

D’après les informations qui circulent l’agresseur aurait opéré tard dans la nuit précisément à 2h du matin, une heure où la plus part des habitants sont profondément endormis. L’on ignore encore comment, mais l’intrus s’est infiltré dans un domicile armé d’un couteau. Il aurait tenté de dépouiller les occupants de la cour des biens qu’ils possédaient. Mais comme on le dit il y a toujours quelqu’un qui vous voit même quand vous pensez agir à l’abri de toute indiscrétion. C’est ainsi qu’un voisin l’aurait vu en train de s’introduire dans cette maison d’une manière très suspecte. Seul un cambrioleur pouvait ainsi s’introduire dans une maison, alors l’homme aurait alerté l’entourage à grand bruits. Et quand on connait les jeunes de Yopougon l’on ne pouvait pas prédire un meilleur sort pour le quidam. Ainsi le voisin ayant découvert le cambriolage a alerté les maisons alentour pour « faire la fête » du bandit pour parler comme les jeunes de Yopougon.

Le cambrioleur en a eu pour son compte

D’après les faits le voisin aurait crié « au voleur » ce qui alerta le cambrioleur qui, prit de peur, a pris la clé des champs. Mais c’était peine perdue dans ce quartier qui est un véritable labyrinthe que seuls les habitants maîtrisent. Il sera donc, sans surprise, intercepté par un groupe de jeunes qu’on présente comme des membres du comité de surveillance mis en place pour surveiller les entrées du quartier à cause des nombreuses attaques de bandits armés et des mutineries. Une fois dans les filets tendus par les jeunes, on lui « fait sa sauce » (on le bat copieusement) en attendant l’arrivée des forces de l’ordre alertées.
L’on ne connait pas la suite de l’histoire, mais l’on imagine clairement qu’il a été passé à tabac puis remis à la Police dans un état lamentable qui le fera désormais réfléchir à deux fois avant d’agir.

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