Le Docteur Alphonse Kessé enseignant-chercheur de Sciences Politiques à l’Université Péléforo Gbon de Korhogo avait entamé le mercredi 5 juillet dernier une grève de la faim en protestation contre une mesure du ministère de l’enseignement supérieur visant à supprimer les filières de criminologie et de sciences politiques.
Cet acte hautement symbolique avait ébranlé les autorités universitaires et politiques du pays. Tout le monde avait craint que son action militante finisse par un drame regrettable. L’enseignant-chercheur aurait-il finalement fini par plier le ministère de l’enseignement supérieur ?
Le professeur Alphonse Kessé avait pris une décision radicale pour faire annuler la décision du ministère de l’enseignement supérieur qui visait à supprimer purement et simplement les filières de criminologie et des Sciences humaines de l’Université Péléforo Gbon de Korhogo. Pour cela il avait entamé une grève illimitée de la faim. Le Professeur aura-t-il eu raison des instigateurs de la mesure ?
La grève de la fin, un acte radical toujours plus symbolique
La grève de faim est une pratique de protestation très symbolique dans de nombreux pays dits démocratiques. Elle témoigne d’un désespoir profond de la part de celui ou celle qui qui la convoque pour se faire entendre. L’on se souvient encore de la grève de la faim menée par Mahatma Ghandi pour faire plier le gouvernement ; cette grève aura duré treize jours pendant lesquels l’état de santé du partisan de la non-violence a inquiété le monde entier. En s’initiant à la grève de la faim, une première surement en Côte d’Ivoire, le professeur mesurait aussi bien la difficulté de l’acte que sa symbolique et la pression qui en résulte forcement.
Une grève de faim illimitée avec matelas et livre
L’enseignant-chercheur de la faculté des Sciences politiques de l’Université Péléforo Gbon de Korhogo, le Dr Alphonse Kessé, avait entamé en début de semaine dernière une grève de la faim illimitée. Pour se faire, il s’est installé dans la cour du campus, allongé sur un matelas avec quelques livres à portée de main. Tous les jours, mieux toutes les heures, les étudiants, les autorités du camp et les badauds défilaient pour voir l’homme couché et l’air tout serein. Il faut rétablir les filières visées par la suppression voilà l’objet de son acte. Et pour cause, pour lui ce sont des filières très importantes dans le développement d’un pays. Au fil des jours, la situation devenant critique, le préfet de région s’était saisi du dossier pour éviter le drame qui se profilait à l’horizon.
Une issue heureuse aurait été trouvée mais sans plus de précision
Vendredi 7 juillet, un accord aurait été trouvé pour mettre fin à la grève de faim du professeur Alphonse Kessé. Cette résolution survenue à un moment critique aurait été obtenue après une rencontre entre le corps préfectoral et la municipalité de la ville de Korhogo. L’on ne sait pas encore ce qui a été vraiment décidé, mais en tout cas le Dr aurait mis fin à sa grève de faim pour le grand soulagement de ses étudiants, ses collègues et des autorités de la cité du Poro.
Finalement le dénouement fut heureux car l’on a évité une fin dramatique qui aurait été inutile. Comme le soutenaient beaucoup d’observateurs de l’événement, la criminologie et les Sciences politiques sont des filières très importantes pour un Etat. L’on se demande bien ce qui a motivé la décision du ministère de l’enseignement supérieur.