Jeux de la Francophonie : Les premières médailles d’or pour le pays organisateur

Said Koyiami

La VIIIe édition des Jeux de la Francophonie se tient depuis le vendredi 21 juillet 2017 sur les terres ivoiriennes précisément à Abidjan.

Depuis, les médailles sont décernées aux plus méritants, ou disons plus justement, aux différents vainqueurs des compétitions. Mais une anomalie, ou plus modestement, un constat faisait état d’un bilan zéro pour le pays organisateur en matière de médailles d’or. Mais ce mardi, les athlètes ivoiriens ont mis, coup sur coup, les pendules à l’heure.

Les VIIIe Jeux de la Francophonie qui se déroule à Abidjan depuis bientôt une semaine viennent de voir enfin les premières consécrations en or pour la délégation ivoirienne avec l’excellente performance des sprinters et sprinteuses.

Un sacrifice consenti pour la nation

Le public ivoirien attendait de pied ferme les athlètes de la Côte d’Ivoire et plus encore les Sprinters et Sprinteuses qui nous ont habitué à des exploits internationaux. C’est fort de cette réputation que les espoirs de médailles d’or se sont logiquement portés sur les coureurs qui sont, pour la majorité, des expatriés. Pourtant, à la grande déception des supporters abidjanais, les grosses stars de l’athlétisme ivoirien n’ont pas fait le déplacement afin de préparer le grand meeting de Londres qui est pour bientôt. Ainsi, sans Murielle Ahouré ou Youssef Ben Meité, les espoirs de médailles d’or s’amenuisaient inéluctablement, mais c’était sans compter avec la hargne de Sprinteurs comme Ta Lou ou Koffi Hua.

Les dames d’abord

Cela faisait bientôt 5 jours que les Jeux de la Francophonie 2017 avaient, officiellement, commencé, et pourtant le public ivoirien n’avait pas encore eu droit à ses médailles d’or. Mais ce mardi, les athlètes ivoiriens ont remis les pendules à l’heure. Tout d’abord avec les dames Karel Elodie ZIKETH, Mireille Parfaite GAHA, Adeline Gouenon NANZIE et Marie Josée TA LOU qui ont mis le feu au Stade Felix Houphouët BOIGNY. Dans ce relais 4X100 elles se sont imposées grâce notamment à un sprint final exceptionnel de Marie Josée TA LOU. Néanmoins le collectif a été décisif pour obtenir un chrono de 44.22 devant le Cameroun 45.23, le Canada 45.84 et le Congo 46.29. Sans jamais s’être retrouvées dans une position difficile les Sprinteuses Eléphants ont franchi la ligne d’arrivée à bonne distance des concurrentes immédiates.

Puis les Messieurs

Pour répondre du tic au tac aux Dames qui ont fait honneur au drapeau national, les Hommes ont remporté à leur tour le 4X100 mètres. Le quatuor se composait de Francis Koné GOGBEU, d’Arthur Cissé GUE, Aurel Eme TCHAN BI CHAN et Wilfried Serge KOFFI HUA. Quoiqu’avec plus de suspense, les Eléphants Sprinteurs ont imposé leur loi sur leurs terres avec un chrono de 39.39. Derrière eux il y avait les Canadiens avec 40.16, les Seychelles avec 40.31 et la France avec 40.44.

A la grande satisfaction du public

Les victoires de ce mardi après-midi furent possibles certes grâce aux athlètes qui se sont surpassés pour mouiller le maillot national mais aussi et surtout grâce au public qui fut magnifique. En effet les cris des supporters ont galvanisé les athlètes sur la piste et supporté mis la peur au ventre des adversaires de nos coureurs. Et bien tant mieux si c’était le cas, dira-t-on !
Après ces deux premières médailles l’on attendait la 3e avec le judo hier après-midi, mais malheureusement, la judoka ivoirienne Dabonné Zoulehia s’est inclinée très vite.
Espérons maintenant que d’autres médailles seront engrangées par la Côte d’Ivoire pour au moins talonner au classement des médailles la France et le Madagascar qui caracolent en tête.

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