Pour beaucoup d’Ivoiriens les Eléphants sont passés maîtres dans l’art de se compliquer la tâche.
Ils seraient les rois du suspens et de la déception amère. Pourtant l’on avait cru à une rédemption définitive après l’éclatante victoire en terre gabonaise le samedi 2 septembre passé. Les Pachydermes avaient littéralement écrasé les Panthères sur leur propre territoire.
C’est le déclic, dit-on, et les plus optimistes s’étaient mis à rêver à une victoire certaine au match retour en Côte d’Ivoire.
Les Eléphants de Côte d’Ivoire ont été fidèles à eux-mêmes, c’est le moins que l’on puisse dire. Rompant avec toute logique, ils se sont faits battre hier soir sur la pelouse du Stade de la Paix de Bouaké. Beaucoup de supporters, revenus sur terre, se sont dits ne pas être surpris du résultat. Rêvons sur les faits et la réaction du public.
Une défaite contre toute attente
Le Samedi 2 septembre, les Eléphants de Côte d’Ivoire étaient allées battre les Panthères du Gabon sur leur terre. Les Panthères handicapés de leur vedette, Pierre-Emerick Aubameyang, avaient fait piètre figure devant leur public. Les Ivoiriens de leur côté avaient dominé de bout en bout le match, soldé par une victoire de 0-3. L’on croyait alors qu’au match retour en Côte d’Ivoire, les Gabonais exploseraient tout bonnement. Malheureusement on avait vendu la peau de la Panthère avant de l’avoir achevé. L’exploit a commencé à la 19e minute avec un but du virevoltant Axel Méyé qui profita d’une frappe contrée de Mario Lemina. Ce dernier acheva de faire douter les Pachydermes avec une superbe frappe enveloppée à la 29e minute. Le score est bien là 0-2, le Gabon qu’on avait déjà enterré revient de ses cendres. A cet instant le retour était encore possible avec des Ivoiriens de plus en plus menaçants et dominateurs. Cependant ils se montrèrent moins efficaces que leurs adversaires du jour. En seconde période, malgré l’expulsion du joueur gabonais Palun à la fin de la première mi-temps, les Eléphants n’ont pas fait mieux que d’inscrire un seul but. Tout juste entré, le Lyonnais Maxwell Cornet réduit le score à la 58e minute et redonne espoir aux Ivoiriens. Mais ces derniers ne cesseront pas de buter sur la défense gabonaise jusqu’à la dernière minute.
Marc Willmots décrié
La victoire a plusieurs pères et la défaite est orphelin, dit l’adage. Cette autre défaite des Eléphants irritent particulièrement les Ivoiriens qui cherchent le coupable. Il est tout trouvé, il s’appelle Marc Willmots, le sélectionneur néerlandais. Son bilan ne plaide pas non plus en sa faveur avec 3 défaites et une seule victoire. Le comble c’est que deux de ces défaites ont été concédés à domicile contre des équipes traditionnellement à a portée de la sélection ivoirienne. Il s’agit de la Guinée (2-3) et le Gabon (1-2). L’autre défaite, la plus lourde, a été l’œuvre des pays bas, en amicale (5-0). Pour beaucoup d’Ivoiriens le sélectionneur d’origine néerlandais n’a pas l’étoffe de diriger l’équipe Côte d’Ivoire. Le fait qu’il ait été recruté sans poser sa candidature renforce le doute sur ses capacités.
Bouaké, une terre maudite
D’autres supporters ivoiriens moins rationnels ont d’autres pistes. Au regard des défaites successives au stade de Bouaké, ils se laissent à affirmer que cette ville ne sourit plus aux Ivoiriens. « On ne jouera plus à Bouaké » affirme un internaute. Sauf qu’à l’époque des Didier Drogba toutes les équipes étaient cuisinées à Bouaké. Il ne s’agit donc pas de sort mais de prouesses footballistiques. A moins que veuille dater la malédiction des récents troubles qui ont secoué le pays.
Les Eléphants sont toujours premiers du groupe avec le match nul entre le Maroc et le Mali. Ils restent cependant à 7 points au lieu de prendre leur envol et creuser l’écart. Cependant avec des si toutes les équipes seraient déjà qualifiées. Maintenant ils devront obtenir de bons résultats dans les prochaines rencontres qui les opposeront au mali puis au Maroc. Il est clair que la qualification se jouera jusqu’à la dernière journée en terre ivoirienne. De toutes les façons les supporters ivoiriens s’attendaient à cette configuration car les Eléphants sont les maîtres du suspens.