Burkina Faso : les Burkinabés dépassés par une mesure de la FIFA relative à leur groupe

Stephane Henri

Les Burkinabés sont dépassés par une mesure de la FIFA relative à leur groupe.

Cette décision est tombée comme un coup de gourdin sur la tête du peuple burkinabé qui commençait à rêver à un premier mondial. Il s’agit de l’annulation d’un ancien match, celui qui opposait l’Afrique du sud au Sénégal en novembre 2016. Cette décision de la FIFA de rejouer le match risque de tout changer dans une poule où le Burkina tenait la première place.

Les Burkinabés sont abasourdis par la décision prise par la FIFA. Ils crient au complot contre leur pays et dénonce les magouilles de l’institution internationale de football. Depuis l’annonce de cette nouvelle hier soir, les supporters des Etalons s’expriment amèrement. Serait-on en face d’une mafia du football comme le disent les Burkinabés ? Tentons d’abord d’en savoir un plus.

Le Burkina Faso mène le bal dans le groupe D

Après une victoire au Cap Vert 0-2, un nul 1-1 à domicile face à l’Afrique du sud et les deux matchs nuls en aller et retour face au Sénégal (0-0 et 2-2), le Burkina Faso s’est positionné à la tête de la poule D avec 6 pts + 2. Il est suivi par le Cap Vert 6 pts – 2, le Sénégal 5 pts + 1 et l’Afrique du Sud 4 pts – 1. Même si les écarts entre les trois équipes sont infimes, le Burkina Faso est nettement en position de force. Plus que les autres pays, il a son destin en main. Il lui suffit de battre à domicile une équipe du Cap Vert déjà battue sur ses propres terres et de bien négocier le match en Afrique du Sud. Les Etalons avaient donc toutes les raisons d’espérer garder la tête du classement jusqu’à la dernière journée. Cela leur permettrait de se qualifier enfin pour la coupe du monde. Ce rêve d’une première participation au mondial est bien loin encore avec la décision surprise de la FIFA hier mercredi.

Une décision qui peut être lourde de conséquences

Coup de tonnerre hier lorsque la FIFA a préféré finalement rejouer le match qui avait opposé en novembre 2016 l’Afrique du Sud au Sénégal. Cette décision aurait été motivée par la suspension à vie de l’arbitre Ghanéen Joseph Lamptey le 20 mars dernier. Ce dernier avait accordé un penalty litigieux aux Bafanas Bafanas, ce qui leur avait permis de remporter le match sur le score de 2-1. En décidant de faire rejouer le match, la FIFA relance complètement le groupe car en cas de victoire le Sénégal passerait en tête. En cas de nul en revanche il aurait le même nombre de point que le Burkina Faso mais avec un goal différentiel moindre. Cependant le rang d’ex aequo pourrait faire basculer plus facilement les choses par la suite. Maintenant l’on ne peut s’empêcher de se demander : Pourquoi avoir attendu maintenant pour décider de faire rejouer le match ? Ne serait-on pas en train de favoriser les Lions de la Teranga ?

Les Burkinabés aimèrent et déçus

Pour de nombreux Burkinabés c’est une mesure partiale pour avantager le Sénégal au détriment du Burkina Faso. Ils estiment que la mafia de la FIFA est en œuvre pour barrer la voie du mondial au Burkina Faso. Un internaute déplore sur Facebook : « Quand on ne veut pas que certaines équipes aillent à la coupe du monde c’est comme cela que ça se passe ». Un autre se dit consterné mais garde la foi : « Je suis dépassé, mais si Dieu combat pour toi, tu ne peux jamais être vaincu ». Enfin un autre veut rafraichir la mémoire à la FIFA, trop oublieuse de son passé : « Où était la FIFA lorsque Thierry Henri a marqué un but de la main sous les yeux de l’arbitre ». En tout cas les supporters des Etalons n’en reviennent toujours pas des pratiques pas très catholiques de la FIFA.
Le ciel semble être tombé sur la tête des supporters burkinabés hier soir. Aujourd’hui il se réveille avec la gueule de bois et espère avoir fait un mauvais rêve. Mais que non, le fait est bien là, la FIFA veut faire rejouer ce match entaché par un scandale. Maintenant les burkinabés devront se résoudre à cette décision et se contenter de faire le job car leur destin est toujours dans leur main. En revanche la décision de la FIFA nourrit davantage l’idée selon laquelle la coupe du monde est un club de privilégiés.

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