Côte d’Ivoire : rentrée scolaire sur fonds de grève

La rentrée scolaire 2017-2018 a officiellement débuté en Côte d’Ivoire ce lundi 11 septembre 2017.

C’est avec joie que les élèves ont repris le chemin des classes sur toute l’étendue du territoire national. Même si les cours n’ont pas encore réellement repris, les écoles sont bondées d’élèves venus prendre connaissance de leurs classes, de leurs programmes ou venus simplement s’inscrire. Les inscriptions se poursuivent à présent de manière physique après l’opération en ligne.

Les inscriptions physiques dans les établissements privée et publics de Côte d’Ivoire comme le CAFOP, ont débuté depuis le lundi 4 septembre 2017. Une semaine après le top départ de ces inscriptions physiques, le malaise s’est emparé de l’école avec le mouvement d’humeur du syndicat estudiantin FESCI. Celui-ci appelle à l’arrêt immédiat des cours sur toute l’étendue du territoire national.

La rentrée scolaire 2017-2018 est effective

La rentrée scolaire 2017-2018 a effectivement débuté hier lundi 11 septembre. Les élèves se sont massivement rendus dans leurs établissements, la plus part du temps pour s’inscrire. Beaucoup parmi ces élèves ne se sont pas inscrits en ligne. Cette inscription en ligne s’élevait à 6.000 Franc CFA pour les élèves du public et 3.000 Franc CFA pour les élèves du privé. Normalement les frais doivent rester les mêmes pour les inscriptions physiques. Pourtant, à la grande surprise des parents d’élèves, les sommes ont été considérablement augmentées sur place. Ainsi les parents paient jusqu’à 20.000 Francs pour le public et 100.000 Francs pour le privé. Non seulement ces frais sont devenus exorbitants, mais également ils ne sont pas les mêmes, d’un établissement à un autre.

La Fesci s’insurge contre des frais exorbitants

La Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), ayant pris connaissance de cette situation, a décidé de passer à l’offensive pour rétablir le droit des élèves et parents. C’est pourquoi, hier lundi, elle est descendue dans la rue pour appeler à la cessation des cours. Des responsables de cet important syndicat estudiantin se sont rendus dans la commune de Bingerville pour protester contre les frais d’inscriptions supplémentaires. Elle entend maintenir le boycott de la rentrée jusqu’à ce que cesse ces inscriptions en ligne qu’elle qualifie d’arnaque. Voici quelques morceaux choisis de cette déclaration d’Assi Fulgence Kassi, Secrétaire Générale de la FESCI:

« En effet, depuis quelques semaines, alors que le gouvernement s’évertue à faire de la gratuité de l’école une réalité, certains chefs d’établissements, par le canal de certaines associations parallèles, s’adonnent à des pratiques peu recommandées qui n’honorent pas l’école ivoirienne »,

« Notre action de ce jour, et ce jusqu’à nouvel ordre, vise à trouver des réponses claires, durables, fiables, satisfaisantes et rassurantes pour sauver l’école ivoirienne et contribuer à mettre fin à la cherté de la vie ».

La Fesci en profite pour ressortir de vieux dossiers

En même temps qu’elle appelle à la suppression immédiate des frais annexes dans les établissements privés et publics, la Fesci revendique d’autres droits. Parmi ceux-ci le rétablissement de la session de remplacement pour les examens à grands tirages (BEPC, Bac) et surtout l’attribution des bourses scolaires. Ces bourses représentaient une bouffée d’oxygène et une source de fierté pour les élèves il y a quelques années. Aujourd’hui c’est à peine qu’elles sont délivrées aux élèves et étudiants de Côte d’Ivoire.
Bien que la ministre de l’éducation nationale Kandia Camara, nouvelle Secrétaire Générale du RDR, ait fait une tournée dans les lycées et collèges hier lundi, la rentrée scolaire n’a pas pour autant pris un bon départ. Tant que les inscriptions physiques ne prendront pas fin, il est évident que le mouvement risque de se durcir. Il est temps pour l’Etat de réagir, lui qui a fait de l’école gratuite l’une de ses priorités.

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