Hier mardi la commune de Yopougon a connu un moment de peur et de panique.
La population courrait dans tous les sens pour s’abriter ou fuir les forces de l’ordre. De Siporex à Sicogi en passant par Kenya, le mouvement de foule était tel que tous les magasins ont fermé. Les forces de l’ordre ont mené une opération coup de poing qui a donné lieu à de véritables courses poursuites à travers les ruelles et les couloirs de la zone névralgique.
Malgré les opérations par la police anti-microbe depuis la semaine dernière, la police nationale a lancé hier la phase 2 de l’opération de sécurisation de la commune de Yopougon contre les microbes et les autres bandits du même acabit. En même temps que l’offensive contre les microbes, la police a procédé à une opération de déguerpissement des trottoirs et des sites illégalement occupés. Intéressons-nous davantage à cette opération « une pierre deux coups » hier dans la commune de Yopougon.
Remise en contexte de l’opération
Les microbes, appelés « Enfants en conflits avec la loi » par le gouvernement ivoirien, sont devenus un problème majeur au sein de société ivoirienne. La police n’a jamais vraiment su endiguer ce phénomène jusqu’à ce que l’un de ses éléments soit tué jeudi soir veille de la Tabaski. Dès lors elle lance des représailles contres ces microbes. La première phase de ces représailles s’est déroulée la semaine dernière. Elle a permis de mettre la main sur certains de ces enfants en conflits avec la loi. Pour cette phase 1 l’opération s’était délimitée aux quartiers sable, Wassakara et Siporex. Hier, la 2e phase a été déclenchée et elle s’est voulue plus massive.
L’opération Epervier acte 2, une action vengeresse
La journée d’hier fut très mouvementée dans la commune de Yopougon. Très tôt le matin, les forces de l’ordre ont investi simultanément plusieurs quartiers de cette commune. Ces quartiers sont Sable, Wassakara, Siporex, Kenya, Sicogi et même Palais et Terminus 40. La police s’est mise à la recherche des microbes et des bandits qui nichent dans ces secteurs. Cette action a provoqué la panique et la peur au sein des populations qui couraient s’abriter en même temps que les délinquants. Certaines écoles ont dû fermer au regard de l’importance de l’offensive. Les courses poursuites ont permis l’arrestation de plusieurs microbes et de drogués. Selon les informations, plus de 90 individus ont été interpellés dont 3 dealers. Une importante quantité de cannabis, des pipes, des ciseaux et une machette ont été saisis sur ces derniers.
Déguerpir une bonne fois pour toute, les trottoirs
La population n’a vraiment rien compris à ce qui se passait hier matin. En effet, la police nationale faisait d’une pierre deux coups. Hormis la chasse aux microbes, elle procédait aussi au déguerpissement des commerçants. En effet, le ministère de l’environnement et de l’assainissement avait lancé, en même temps que l’offensive de sécurisation, une opération de déguerpissement des trottoirs. Rappelons que ces commerces illégaux et anarchiques ont déjà fait l’objet de destruction mais, comme des sphinx, ils renaissaient toujours de leurs cendres. C’est pourquoi la police n’y est pas allée de mains mortes hier. Gaz lacrymogènes, destructions, saccages, chasse à l’homme ont émaillé le déguerpissement.
La commune de Yopougon a encore connu hier une journée mouvementée. La police y a fait une descente musclée pour à la fois en découdre avec les microbes et les commerçants illégaux qui dégradent le cadre urbain. Les dégâts furent énormes pour ces marchands installés de façon anarchique comme pour les microbes. Cependant les populations bien pessimistes quant à la portée de cette unième offensive. Les microbes seront encore relâchés et les commerçants reviendront s’installer dès que les policiers auront quitté les lieux.