La saga de décès qui frappe le monde sportif en Côte d’Ivoire, en l’occurrence le football, n’est pas prêt de s’arrêter. Après la mort de Tioté Cheick en juin et plus récemment le décès d’Eugène Koffi Kouamé, un autre joueur ivoirien vient de perdre la vie lors de son passage à Abidjan, dans des conditions plutôt horribles.
En Côte d’Ivoire, il s’agit officiellement du troisième footballeur professionnel qui perd la vie cette année. Le monde du football ivoirien a encore été une nouvelle endeuillé par la mort d’un joueur connu sous le nom de Georges Henry Aboubakar Griffiths, tué dans la nuit du jeudi 05 octobre à Abidjan. Contrairement à Tioté Cheick ou encore Eugène Koffi Kouamé qui sont morts un terrain de foot, Georges Henry Aboubakar Griffiths est quant à lui décédé lors d’un braquage survenu dans la commune de Cocody. Toutes les circonstances de la tragédie ne sont pas encore connus à cette heure mais selon les informations dont nous disposons, le footballeur ivoirien de 26 ans aurait été abattu par des braqueurs jeudi soir aux alentours de 19h à Cocody Angre vers le terminus 81. D’après les premiers témoignages recueillis, les agresseurs ont pris la fuite à bord du véhicule de la victime. Après Tioté Cheick mort sur le terrain en juin dernier en Chine, Eugène Koffi Kouamé décédé aussi sur un terrain d’entraînement à Koumassi, Georges Henry Aboubakar Griffiths devient ainsi le troisième footballeur ivoirien qui tire sa révérence au cours de l’année 2017. Pour l’heure, difficile de savoir s’il s’agit d’un acte prémédité ou d’une agression qui a mal tourné, des réponses que les conclusions de l’enquête de la police nous fourniront probablement. Agé de 26 ans, le professionnel ivoirien est brièvement passé par le Sparta Prague avant de signer en 2014 avec le Diósgyőri VTK dans le championnat hongrois. Même s’il n’est pas aussi connu que certains joueurs ivoiriens, Georges Henry Aboubakar Griffiths a tout de même porté le maillot de sélection ivoirienne des moins des 23 ans. Le décès de ce professionnel tué lors d’un braquage relance encore la question de l’insécurité combien grandissante en Côte d’Ivoire, plus précisément à Abidjan.
Le footballeur victime de l’insécurité
Ce n’est plus un secret de polichinelle, « Abidjan est risqué », a-t-on coutume d’entendre certains le dire. Avec le phénomène des microbes qui gangrène la capitale ivoirienne, impossible pour les habitants de sortir en toute quiétude, de jour comme de nuit. Si les populations ne sont pas à la merci de ces adolescents agresseurs appelés « enfants en conflits avec la loi », ce sont les braqueurs qui continuent toujours de terroriser les abidjanais. Le fils d’une célèbre actrice ivoirienne a récemment fait les frais, tué lors d’une embuscade tendue par des coupeurs de route. Hier jeudi, c’est un jeune footballeur qui avait sans doute un glorieux avenir devant lui qui meurt dans un braquage dans la commune de Cocody. Il y’a vraiment urgence à agir face à l’insécurité qui règne dans la capitale ivoirienne particulièrement et même dans les villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire. Si l’économie ivoirienne se porte bien aujourd’hui, on ne peut en dire autant de l’indice sécuritaire du pays.