Souleymane Kamaraté alias Soul to Soul a été de nouveau entendu ce lundi dans le cadre de l’enquête sur la cache d’armes découvertes à son domicile. Mais cette nouvelle convocation du directeur de protocole de Guillaume Soro a été dénoncée par l’AFN, l’Alliance des Forces Nouvelles qui a même pointé du doigt la responsabilité de l’Exécutif ivoirien.
Soul to Soul a reçu une nouvelle convocation pour comparaître ce lundi 09 octobre dans le cadre de l’enquête sur la cache d’armes découverte au mois de mai à sa résidence de Bouaké. Si pour l’instant la culpabilité du directeur de protocole de Guillaume Soro n’a pas encore été démontrée, l’acharnement politique dont il fait l’objet dans cette affaire a été dénoncé avec force par l’Alliance des Forces Nouvelles. Dans une déclaration rendue publique le dimanche 08 octobre, l’AFN s’est indigné contre ce qu’il considère comme ‘‘un acharnement politique’’. ‘‘En effet’’, explique le secrétaire général de l’AFN, ‘‘après avoir maintes fois été entendu au sujet d’une affaire de supposée cache d’armes, notre compagnon de lutte est une fois de plus convoqué par le biais d’une banale convocation antidatée.’’. Pour Félicien Sekongo, cette nouvelle comparution de Soul to Soul dans le cadre de l’enquête serait une manœuvre purement politique orchestrée par l’exécutif : « Sans être devin, nous savons que l’Exécutif ivoirien est le commanditaire de cet acharnement qui vise en réalité à mettre aux arrêts cet autre Ivoirien qui ne faute que par ses choix et opinions politiques. », a-t-il poursuivi dans son communiqué. En plus de Kamaraté Souleymane, plusieurs proches de Guillaume Soro ont également été entendu dans cette affaire qui a éclaboussé au mois de mai lors de d’une mutinerie dans la ville de Bouaké. Pour l’instant, aucun suspect n’a été mis aux arrêts mais les soupçons se tournent de plus en plus vers le chef de protocole de Guillaume Soro.
Les Forces Nouvelles mettent en garde l’Exécutif ivoirien
« Au-delà, il ne faut point ignorer qu’en toute chose, il faut éviter d’en faire trop au risque de laisser choir dans le vase, la goutte qui provoquera le débordement. », a poursuivi Félicien Sekongo, le secrétaire général et porte-parole de l’Alliance des Forces Nouvelles. Pour lui, il est hors de question de rester les bras croisés tandis que ‘‘Soul To Soul, un des grands faiseurs des nouveaux princes devenus des persécuteurs aujourd’hui, soit inutilement exposé aux pulsions émotives d’une classe politique qui se refuse au bon sens.’’. Aucune information ne filtre pour l’instant sur les actions qui seront menées mais l’AFN a promis de communiquer très bientôt de nouvelles directives à ses membres, selon la tournure que prendront les choses évènements : « L’Amicale des Forces Nouvelles se réserve le droit de prendre des initiatives et de donner des mots d’ordres en vue d’agir pour préserver les libertés des Ivoiriens acquises de haute lutte. ». Va-t-on assister à un nouvel embrasement des relations entre les ex-forces nouvelles et pouvoir en place ? Seule certitude, le dénouement de l’affaire Soul to Soul sera déterminant pour la suite des relations entre le pouvoir en place et l’AFN.