Orpaillage illicite en Côte d’Ivoire: 226 sites clandestins démantelés

Amani Georges

Le gouvernement a fait un état des lieux ce mercredi de la lutte menée contre l’orpaillage illicite en Côte d’Ivoire. Dans son communiqué de presse, le porte-parole du gouvernement a indiqué que 226 sites clandestins d’exploitation de l’or avaient été démantelés, une lutte couronnée également de plusieurs arrestations.

« Une opération de fermeture des sites illicites d’orpaillage recolonisés et des nouveaux sites d’orpaillage, dénommée ORPI 4, s’est déroulée du 3 au 17 septembre 2017, conformément au renforcement du dispositif gouvernemental de lutte contre l’orpaillage illicite. », a relevé ce mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien. Dans le cadre de la mise en œuvre du plan ‘‘ORPI 4’’ en Côte d’Ivoire, Bruno Koné a indiqué que l’opération avait ‘‘abouti, notamment, au démantèlement de deux cents vingt-huit (228) sites d’orpaillage illicite, à l’interpellation de soixante-quatre (64) personnes ainsi qu’à la destruction d’environ sept mille (7000) abris de fortune, de plusieurs centaines d’engins et équipements d’exploitation minière.’’. Souvent avec la complicité de certains élus ou chefs coutumiers, des individus s’adonnent à l’exploitation illégale de l’or dans certaines régions du pays, moyennant un arrangement pécuniaire clandestinement. Conséquence, ces exploitations illicites font perdre de l’argent à l’Etat, étant donné qu’aucun permis légal d’exploitation n’est délivré aux exploitants. Pour mettre fin à cette corruption dans le domaine de l’orpaillage en Côte d’Ivoire, le gouvernement a donc mis en place le plan ‘‘ORPI 4’’ pour traquer les exploitants illégaux. Mais d’autres mesures ont également été prises par le gouvernement pour mettre un terme à ce trafic.

Accès facile aux permis d’exploitation

En plus du plan ORPI 4 qui consiste à démanteler les sites illégaux d’exploitation de l’or en Côte d’Ivoire, l’Etat a aussi décidé d’accélérer « le processus de délivrance d’autorisations d’exploitation minière afin de permettre l’installation d’opérateurs légaux et de consolider les actions de déguerpissement. », a expliqué Bruno Koné ce mercredi lors du traditionnel communiqué de presse qui sanctionne le conseil des ministres. Suite à cette décision d’accélérer l’octroi des permis d’exploitations, « 49 autorisations d’exploitation pour l’or ont été octroyées, dont quarante et un (41) pour l’exploitation minière semi-industrielle et huit (08) pour l’exploitation minière artisanale. », a poursuivi le porte-parole du gouvernement. Mais toutes ces mesures sont encore loin d’endiguer le phénomène d’orpaillage illicite en Côte d’Ivoire, raison pour laquelle le gouvernement a aussi appelé les chefs traditionnels à une plus grande implication pour régulariser ce secteur d’activité.

Des mesures supplémentaires pour en finir avec l’orpaillage illicite

Après avoir procédé au déguerpissement des 226 sites qui étaient illégalement occupés par des orpailleurs clandestins, le gouvernement a décidé d’accroître ‘‘la surveillance des sites déguerpis’’ pour éviter un retour des exploitants clandestins. Mais cette opération ne saurait être conduite à terme en toute efficacité sans l’aide des chefs traditionnels. Pour cette raison, le gouvernement a donc plaidé pour ‘‘une plus grande implication des Rois et Chefs traditionnels, de l’Administration préfectorale ainsi que des élus et cadres’’, a déclaré Bruno Koné ce mercredi. Aussi, l’Etat prévoit de durcir les sanctions contre les exploitants qui occupent illégalement certains sites d’orpaillage. Cette mesure devrait persuader ceux-ci de se tourner vers la procédure normale, à savoir la demande officielle d’une autorisation d’exploitation de l’or.

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