Côte d’Ivoire : libération des 40 étudiants incarcérés (Fesci)

by Amani Georges

En Côte d’Ivoire, les 40 étudiants qui avaient été incarcérés lors du bras de fer entre la Fesci et les forces de polices sont désormais libres de tout mouvement. Leur libération a été confirmée hier par le secrétaire général de la Fesci, une victoire qui ne signifie pas pour autant la fin de la lutte contre la ministre de l’éducation nationale.

« La Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) dirigée par le camarade Assi fulgence Assi informe de la libération de tous les camarades étudiants incarcérés ce soir depuis 20h. », a déclaré dans la soirée du mercredi le secrétaire général de l’organisation syndicale. Au nombre de 40 selon une information de la structure syndicale, ces étudiants avaient été interpellés lors des affrontements qui ont opposé la Fesci à la police durant le mois de septembre à Abidjan. Protestant contre la hausse des inscriptions dans les lycées et collèges, la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire avait fait fermer le processus d’inscription dans plusieurs établissements. Dans les heurts qui ont opposé les étudiants aux forces de l’ordre, une quarantaine d’étudiants parmi lesquels 3 filles, avaient été mis aux arrêts manu militari, sans que la raison officielle de leur arrestation ne soit dévoilée. Dénonçant cette ingérence de la Fesci ‘‘dans une affaire qui ne les concerne pas’’, la ministre Kandia Camara avait même déposé une plainte contre le secrétaire général de la structure syndicale. Mais la fédération d’étudiants est revenue à la charge en annonçant une grève de 72h à laquelle elle va surseoir pour entamer des négociations avec l’émissaire du gouvernement, la ministre Mariétou Koné, étant donné que Kandia Camara campe toujours sur sa position de n’entamer aucune discussion avec la Fesci. Les échanges avec la ministre de la solidarité ont donc porté leurs fruits puisque les 40 étudiants qui avaient été arrêté le mois dernier lors des manifestations de la Fesci ont été libérés mercredi soir. Mais la lutte est loin d’être encore terminée si l’on en croit le secrétaire général de la structure syndicale, la Fesci étant décidée à aller jusqu’au bout.  

D’autres revendications de la Fesci en cours

« Par ailleurs nous restons en attente face aux 3 premiers points de la plateforme revendicative (Coges et frais annexes, session de remplacement, bourse dans le scolaire).Merci de faire confiance à la direction. », a poursuivi Assi Fulgence, le secrétaire général de la Fesci. La suppression des cotisations du Coges qui était l’une des principales revendications de la structure syndicale est toujours en vigueur. Cette cotisation qui selon la ministre de l’éducation varie entre 3000 et 5000 francs Cfa aurait été fixé par les parents d’élèves eux-mêmes, dans le souci de faire face à certains besoins dans les établissements de leurs enfants (tables bancs, réfection des toilettes…). Mais selon, la Fesci, ces cotisations ne sont que des réseaux mis en place par certains individus pour s’enrichir illégalement sur le dos des parents d’élèves. Autre point de revendication de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, l’instauration des sessions de remplacement pour les examens à grands tirages, afin d’offrir une seconde chance aux élèves ayant manqué les examens pour des raisons indépendantes de leur volonté (maladie ou accident…).

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