Le bilan de l’attentat au camion piégé dans la ville de Mogadiscio continue de s’alourdir. Selon les derniers chiffres donnés par les autorités du pays, cette attaque qui se présente comme la plus meurtrière en Somalie aurait fait à ce jour plus de 300 morts.
L’attentat en Somalie s’invite toujours à la une de l’actualité africaine, car le bilan de cette attaque qui a eu lieu à Mogadiscio continue toujours de s’alourdir. Alors que les autorités du pays avaient annoncé avoir dénombré 276 victimes dans l’attentat, le bilan a été revu à la hausse tôt dans la matinée du lundi : « Nous avons confirmation que 300 personnes sont mortes dans les explosions. Ce bilan va s’alourdir encore car certaines personnes sont toujours portées disparues », a expliqué à Reuters le responsable du service ambulancier de la ville de Mogadiscio. Cette attaque au camion piégé qui a frappé la capitale somalienne samedi dernier se présente aujourd’hui comme la plus meurtrière de l’histoire du pays. En plus des 300 personnes tuées dans cette attaque, on dénombre également plus de trois blessés. Ce nouvel attentat en Somalie bat donc le record de celui d’octobre 2011 qui à l’époque était présenté comme le plus meurtrier de l’histoire de la Somalie. Il y’a six ans de cela, une attaque au camion piégé dans la capitale somalienne avait fait 80 morts et quelques 120 blessés selon le bilan établi par les autorités. En 2017, le même attentat au camion piégé frappe la ville de Mogadiscio avec un bilan de plus de 300 morts, un attentat qui faut-il le rappeler n’a pas encore été revendiqué par les shebabs. D’ici là, certains résidents de la capitale se ruent vers les hôpitaux pour des dons de sang aux blessés de l’attaque au camion piégé, un acte de civisme auquel le président somalien a participé dimanche.
Qui se cache derrière l’attaque de Mogadiscio ?
Cet attentat meurtrier qui a frappé Mogadiscio samedi dernier n’a pour l’instant pas encore été revendiqué par les shebabs. Mais le gouvernement somalien pointe du doigt la responsabilité des islamistes shebabs dans cette attaque dont le bilan est officiellement passé à plus de 300 morts : « C’est une attaque horrible menée par les shebab contre des civils innocents, qui ne visait pas des responsables gouvernementaux somaliens spécifiques. Cela montre combien ces éléments violents sont sans pitié, pour viser sans distinction des gens innocents qui ne faisaient que s’occuper de leurs affaires », a souligné Mohamed Abdullahi Mohamed, le président de la Somalie. Mais les rebelles n’ont toujours pas fait de communiqué officiel pour revendiquer l’attaque la plus meurtrière du pays, du moins pour l’instant. Même si les circonstances de l’attaque du samedi sont similaires point pour point à celle d’octobre 2011, aucune revendication 72h après la tragédie nationale.
Comme on peut s’en douter, cet attentat a plongé la Somalie dans une crise humanitaire sans précédent. La Turquie et le Djibouti se sont déjà manifesté en apportant une aide médicale aux autorités somaliennes.