Cette année, la Côte d’Ivoire, le plus gros producteur de cacao, était à l’honneur, en dépit de la crise mondiale que traverse la filière cacaoyère.
La Côte d’Ivoire était à l’honneur lors du salon du chocolat qui s’est tenu du 28 octobre au 1er novembre 2017 à Paris. Pour l’occasion 20.000 mètres carrées d’espace avaient été aménagés puis mis à la disposition des quelques 500 exposants venus des quatre coins du monde pour présenter leur création. En sa qualité de plus grand producteur de cacao au monde, la Côte d’Ivoire occupait tout naturellement un stand qui durant le salon, a été visité par plusieurs personnalités dont le chanteur camerounais Manu Dibango. Aly Touré, nommé il y’a de cela quelques mois à la tête de l’Organisation Internationale du Café (OIC), était aux côtés du vétéran de la musique camerounaise durant la visite du stand de la Côte d’Ivoire au salon du chocolat qui s’est tenu à Paris-Porte de Versailles.
Ce salon était l’occasion pour les chefs chocolatiers pour réaliser des recettes inédites pour le plus grand bonheur des amateurs du chocolat. Parmi les chefs pâtissiers qui étaient attendus sur les lieux, Morgane Raimbaud ou encore Hugo Correia. La Côte d’Ivoire qui était à l’honneur à Paris a également présenté quelques créations à son stand. En dépit du contexte mondial difficile que traverse la filière, cette rencontre des maîtres chocolatiers du monde qui s’est tenu à Paris s’est achevée sur une grande satisfaction de tous les acteurs de la filière.
La Côte d’Ivoire frappée de plein fouet par la crise du cacao
Si les effets de la crise mondiale du cacao ont eu des répercussions dans tous les pays producteurs de cacao, en Côte d’Ivoire la crise était encore plus intense. Lors de la crise mondiale, le gouvernement ivoirien avait décidé de suspendre les exportations de fèves, une mesure qui a mis les paysans dans une colère noire. Les camions transportant des tonnes de cacao sont restés stationnés pendant plusieurs jours aux ports d’Abidjan et de San-Pedro. Pour protester contre ce blocage des exportations, les paysans ont organisé plusieurs manifestations dans la capitale ivoirienne, des manifestations qui ont été dispersés par la police à coups de gaz lacrymogènes. Après les tensions, le gouvernement a décidé de reprendre progressivement les exportations afin de permettre aux paysans de pouvoir écouler leur marchandise. Mais le prix bord champ qui avait été fixé au départ de la campagne ne sera pas respecté, en raison de la crise mondiale que traverse la filière. De 1100 francs le kilo, le prix bord champ du cacao est passé à 700 francs cfa le kilo, soit une différence de 400 francs Cfa.