Pour de la journée nationale de la paix, parmi les personnalités qui ont formulé des appels, figurent Ouattara Gnonzié, président du Rassemblement pour la Paix, le Progrès et le Partage.
Ouattara Gnonzié a été sans concession pour la gouvernance de Ouattara depuis quelques mois. Le chef de file du RPP a dénoncé la gestion chaotique des crises qui secouent le pays et appelé à une réelle transparence sur l’élection présidentielle de 2020. Quels sont les griefs formulés par Ouattara Gnonsié à son homonyme ?
Le défi sécuritaire que doit relever le gouvernement
Ouattara Gnonsié a tenu un point de presse ce mercredi 15 novembre pour parler de la paix et de ses entraves. Parmi celles-ci figurent la prolifération des armes malgré la fin de la crise depuis six ans au moins. Selon lui l’insécurité actuelle en Côte d’Ivoire qui se manifeste notamment par les mutineries, trouve son origine dans l’échec du DDR. Selon lui le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants a été un échec. Beaucoup des combattants concernés détiennent toujours leurs armes d’où les mutineries intempestives. Il continue en affirmant que ce n’est pas la « mise en joue » de Soul To Soul qui mettrait fin à ce problème. Il préconise
« un ratissage à grande échelle sur l’étendue du territoire avec des spécialistes très pointus dans la recherche d’armement. ».
La gestion irresponsable des conflits fonciers
Face aux conflits fonciers qui se multiplient depuis la fin de la crise, le président du RPP met en garde l’Etat de Côte d’Ivoire :
« Les prochaines guerres en Côte d’Ivoire naîtront des questions des mines et des conflits fonciers. ».
A propos des conflits fonciers, depuis début octobre populations Guéré et Baoulé sont au bord du conflit ethnique. Il aurait fallu cette semaine pour que l’Etat de Côte d’Ivoire envoie une délégation officielle régler la crise. Pourtant, depuis des semaines, les médias relayaient les attaques de part et d’autres. Ces affrontements ont déjà fait de nombreux morts et des milices se seraient constituées. Ouattara Gnonsié dénonce cette inaction du gouvernement dans une crise aussi inquiétante.
La question de l’élection présidentielle de 2020
Bien évidemment, le chef de file du parti du Rassemblement pour la Paix, le Partage et le Progrès, n’a pas manqué de parler de l’après Ouattara ou plus justement de l’élection présidentielle de 2020.
« Les élections de 2020 sont déjà à nos portes. Le cadre électoral est le découpage, le mode de scrutin, la sécurisation et la recomposition de la CEI qui est vitale. »
a-t-il rappelé. Là réside les préoccupations de Ouattara Gnonsié pour qui tous les ingrédients sont réunis pour revivre 2010. Comme en 2010, en effet, les groupes armés n’avaient pas désarmé, ce qui précipita l’état de belligérance. En outre il suggère que la Commission Electorale Indépendante soit remanié pour qu’elle soit vraiment inclusive à défaut d’être impartiale.
C’est seulement en remplissant toutes ces conditions que la paix pourrait s’installer à nouveau en Côte d’Ivoire comme avant les années 1990. C’est du moins l’avis de Ouattara Gnonsié qui a aussi décrié une justice des vainqueurs depuis 2011. Tous ces écarts ne peuvent que constituer le ferment d’une autre crise à l’horizon 2020. A l’occasion de cette journée mondiale, tous les acteurs de la vie politique et de la société civile ont été unanimes sur le bienfait de la réconciliation. L’on espère maintenant que la paix n’a pas été chérie uniquement le temps d’une journée par nos politiciens. Elle devrait être un comportement et non un vain mot.