Match Côte d’Ivoire-Maroc : Condamné pour avoir brandi « Libérez Gbagbo »

En effet il y aurait des noms non grata en Côte d’Ivoire. Tel est le cas de Laurent Gbagbo actuellement jugé à la Haye. Le jeune Richard Koffi Kouassi en paie le prix fort depuis le match entre la Côte d’Ivoire et le Maroc.
Qu’est-il advenu de Richard Koffi Kouassi ? Une semaine après son geste au stade Félix Houphouët Boigny, le jeune Koffi était devant les juges. Ce lundi 20 novembre, la justice ivoirienne l’a situé sur son sort à propos du geste militant. Voici sa condamnation proclamée en ce jour au Palais de justice d’Abidjan.

Richard Koffi Kouassi et sa banderole gênante

Le samedi 11 novembre était jour de grand match pour les supporters de football ivoiriens. Ce match décisif contre le Maroc devrait permettre aux Eléphants de se qualifier pour le mondial s’ils s’imposaient. Malheureusement, comme un certain 4 septembre 2006, ce fut un coup de froid sur le pays tout entier. Au cours de cette rencontre un fait divers a marqué les esprits. Il s’agit du geste d’un jeune du nom de Richard Koffi Kouassi. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’on voit le jeune homme entrer sur l’aire de jeu avec une banderole. Sur cette banderole il est écrit : « Libérez Gbagbo ». Mal lui en prit de brandir ce message au cours d’un tel événement.

La sentence est tombée aujourd’hui

Pour avoir brandi une banderole à l’effigie de Laurent Gbagbo, Richard Koffi Kouassi est en détention depuis une semaine. Aujourd’hui lundi s’est ouvert son procès pour « trouble à l’ordre public ». Rappelons que Me Dadje Rodrigue, l’avocat de Simone Gbagbo s’est proposé d’assurer sa défense, gratuitement. Chose promise, chose due. Ce lundi après-midi effectivement, Me Ange Dadje Rodrigue afin de plaider la cause du jeune homme. Finalement son client écopera d’une peine de prison de 15 jours par le tribunal de grande instance d’Abidjan. Il s’en sort plutôt bien quand on sait que d’autres ont payé plus pour moins que ça. On pourra dire que le jeune homme fit preuve d’insouciance ou d’un militantisme trop imprudent eu égard au contexte politique. Notons qu’il a reçu d’autres soutiens comme celui de Madame Désiré Douaty de l’Association des Femmes et Familles des Détenus d’Opinion.

Que retenir d’une telle sanction

Le jeune pro-Gbagbo vient de rallonger la liste des prisonniers d’opinion en Côte d’Ivoire. Certes l’Etat ivoirien a toujours démenti l’existence de prisonniers politiques, mais la réalité est bien là, implacable. D’ailleurs, il se chuchote qu’il œuvrerait en ce moment pour libérer le maximum de ces détenus avant la réunion Afrique-UE prévue à Abidjan dans quelques semaine. Question de ne pas laisser l’occasion à l’opinion internationale de fouiner dans ses affaires et de se faire assener de grosses triques sur la tête. D’un autre côté, le jeune militant a sans doute décidé de faire un pied de nez aux autorités nationales. Il a choisi d’exposer ses opinions politiques dans une affaire sportive.
Avec une peine de prison de 15 jours, l’on peut dire que Richard Koffi Kouassi s’en sort plutôt bien. La portée de son geste, au regard du contexte politique, lui faisait encourir une sanction bien plus grande. En effet, certains détenus pro-Gbagbo ont été punis d’une lourde peine pour moins que ça. Surement que cette sentence moindre a été obtenue grâce au travail de maitre Dadje Rodrigue également avocat de Michel Gbagbo, le fils de l’ex-président.

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