22 morts, c’est pour l’instant le bilan des affrontements intercommunautaires survenus à Niaouleni, une localité située à la frontière entre le Mali et la Guinée. Alors que les premiers chiffres faisaient état de 7 personnes tuées dans ce conflit opposant orpailleurs maliens et guinéens, les autorités des deux pays avancent désormais le chiffre de 22 morts, un bilan qui n’est pas encore définitif. La paternité du site minier situé dans le nord-est de la Guinée et au sud-ouest du territoire malien est régulièrement revendiquée par les deux communautés et les affrontements fréquents dans cette zone. Mais lundi, la violence est montée d’un cran entre les orpailleurs maliens et guinéens qui exploitent les ressources minières situées dans la localité de Niaouleni au sud-ouest du Mali. Les circonstances de ce regain de tension à la frontière du Mali et de la Guinée ne sont pas encore réellement connues. Dans un communiqué rendu public, les forces de sécurité malienne ont toutefois indiqué que ‘‘4 membres de la gendarmerie, dont l’adjoint au commandant de compagnie de Kati’’ ont perdu la vie lundi dans les affrontements entre les deux communautés à Niaouleni. D’après le communiqué des forces de l’ordre maliennes, ces 4 gendarmes ont perdu la vie au cours ‘‘d’une opération de sécurisation des populations sur le site d’exploitation minière de Niaouleni’’. Le communiqué des Forces Armées Maliennes souligne aussi que les quatre gendarmes en question ‘‘ont été victimes de tirs de ressortissants guinéens suite à un conflit consécutif à l’exploitation minière sur ce site entre le village malien de Niaouleni et un autre village guinéen’’. Du côté guinéen, on estime que ce sont les orpailleurs maliens qui sont à l’origine de ce regain de tension sur le site minier de Niaouleni.
L’origine du conflit à la frontière encore confuse
Selon les informations révélées par une source sécuritaire guinéenne, les orpailleurs maliens seraient à l’origine des violences à la frontière du Mali et de la Guinée, violences qui ont fait pour l’instant 22 morts : « ce sont des orpailleurs maliens, épaulés par des chasseurs et des gendarmes maliens, qui ont attaqué lundi des orpailleurs guinéens sur une mine d’or du village de Faranokho », révèle BBC Afrique entre ces colonnes, rapportant la version donnée par un élément des forces de sécurité guinéennes. A en croire les confidences de ce dernier, ce serait donc en représailles à cette attaque des orpailleurs maliens que les guinéens ont attaqué leurs voisins du Mali, dans l’après-midi du lundi, c’est-à-dire quelques heures après l’offensive malienne.
Mali et Guinée, deux peuples un cœur
Les réactions ont été nombreuses sur la toile suite à ce regain de tension entre orpailleurs guinéens et maliens à la frontière commune aux deux communautés. En plus d’avoir profondément déploré ces affrontements intercommunautaires entre les peuples du Mali et de la Guinée, certains internautes ont souligné que ce conflit pour la paternité de la zone minière serait né du mauvais traçage de la frontière entre les deux pays. ‘‘La Guinée et le Mali ne doivent pas se faire la guerre. Ce sont des pays frères ‘‘deux poumons de même corp’’, lance un internaute, tandis que d’autres clament que les deux pays ‘‘sont deux poumons et 1 cœur’’.