Pour la libération des prisonniers politiques qui seraient encore détenus par la justice ivoirienne, l’honorable Gnangbo Kacou a avait décidé d’organiser une longue marche de Noé à Abidjan : « Dès le 1er décembre 2017 j’entreprendrai une longue marche à pied que je souhaite populaire de Noé à la Place de la République Abidjan plateau, pour demander la libération et le retour sans condition de tous nos frères. A partir du pont de Noé, pont de frontière entre le Ghana et la Côte d’Ivoire, Pont servant de trait d’union entre nos frères en exile au Ghana et nous, mais trait d’union infamant, le vendredi 1er décembre 2017 à 10 heures, je donnerai mon premier pas d’une longue marche qui me stationnera le 18 décembre 2017 à la Place de la République Abidjan. Chers amis, frères et compatriotes, veuillez partager ce message, Vive la Côte d’Ivoire et que dieu nous accorde un peu plus de chance. », avait-il expliqué le mois dernier. Ce vendredi 1er décembre, l’honorable Gnangbo Kacou a démarré ce long périple comme convenu pour exiger la libération des prisonniers politiques. Mais à peine sorti qu’il a été arrêté par des éléments de la police mettant ainsi fin à ce périple qui devait le conduire de Noé à Abidjan dans la commune du plateau plus précisément. Aucun motif officiel n’a été pour l’instant donné pour justifier l’arrestation de l’ancien député d’Adiaké. Au micro de la presse, celui-ci avait tenté de s’exprimer mais il a été freiné dans son élan par la police qui a repoussé les journalistes présents sur place. Selon les informations dont nous disposons actuellement, Gnangbo Kacou a été interpellé par des éléments de la DST, la Direction de la Surveillance du Territoire. Pour l’instant, impossible de savoir où sera conduit l’ancien député arrêté par la police ce matin alors qu’il démarrait sa longue marche de 195 km à pied pour exiger la libération des prisonniers politiques en Côte d’Ivoire.
Encore des prisonniers politiques en Côte d’Ivoire ?
La question des prisonniers politiques détenus sous l’actuel régime divise le parti au pouvoir et l’opposition, en l’occurrence l’ancienne mouvance présidentielle. Alors que le parti au pouvoir a indiqué qu’il n’y avait plus de prisonniers d’opinion politique au pays, les proches de l’ancien régime affirment que plus d’une centaine de leurs camarades sont encore détenus à la MACA sans raison. Cette marche initiée par l’honorable Gnangbo Kacou et qui avait pour but de demander au pouvoir de libérer les prisonniers politiques, était soutenue par de nombreux opposants issus de l’ancienne mouvance présidentielle. En décidant de marcher de Noé à Abidjan, l’honorable affirme sans le dire qu’il existe toujours des prisonniers politiques détenus à la MACA. Si oui combien seraient-ils? difficile de le dire, mais certaines associations ivoiriennes expliquent qu’il y’aurait plus d’une centaine de personnes encore détenus comme prisonniers politiques en Côte d’Ivoire.