Côte d’Ivoire : le pays dans le viseur du VIH-SIDA

by Joseph Amenan

La Côte d’Ivoire est en ce moment dans le viseur du VIH-SIDA après l’épisode de l’immigration clandestine. En effet, plusieurs milliers d’experts du domaine médical sont à Abidjan depuis ce lundi 4 décembre 2017. A cette occasion, la capitale ivoirienne devient, le temps d’un sommet, le centre de tous les espoirs en matière de lutte contre le SIDA et les MST. Que retient-on au deuxième jour de ce rendez-vous de la santé mondiale ?

Le VIH-SIDA est un danger permanent malgré les avancées notables

Depuis son apparition au début des années 1980, le VIH-SIDA suscite une hantise au sein des populations, notamment la jeunesse. Il y a de quoi à en avoir peur au regard des chiffres annoncés par les organismes de la santé. Tandis que la maladie est en voie de disparition dans les pays occidentaux, en Afrique, elle reste tout aussi dangereuse qu’il y a 20 ans. Au Botswana par exemple le taux de prévalence au VIH-SIDA chez les adultes est de 35,8% et en Afrique du sud de 19,9%. Ces chiffres sont très en hausse par rapport aux années précédentes. Certes en Côte d’Ivoire le taux de prévalence est en deçà de 5%, mais le danger que représente le SIDA se fait toujours aussi pressant.

Il n’y a pas matière à s’inquiéter à propos de l’éradication du SIDA

Abidjan abrite depuis hier lundi la 19e conférence internationale sur le SIDA et les maladies infectieuses. Cette conférence se tiendra du 4 décembre au 9 du même mois, soit sur cinq jours. Au deuxième jour de ce rendez-vous de la santé mondiale, les intervenants notent des résultats encourageants dans la lutte contre cette pandémie. Selon Mr Mabingue Ngom, Directeur Général du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), « La victoire sur le SIDA est à notre portée ». Poursuivant, il affirme que la maladie ravage moins qu’il y a quelques années grâce à un meilleur taux de couverture et à un accès plus facile aux traitements disponibles. Le SIDA fait donc moins peur en 2017 grâce aux avancées médicales. Mais, prévient-il, il faut d’avantages d’effort pour espérer une éradication totale.

Que faut-il espérer pour demain

La lutte contre le VIH-SIDA est en bonne voie depuis quelques années. Au-delà des remèdes miracles avancés çà et là et des atermoiements médicaux observés de temps à autre, les chances de voir le VIH-SIDA disparaître sont très grandes. Cependant, pour arriver à ce rêve, il faudra un certain sacrifice de la part de chacun, acteurs du monde de la santé et population. Autant il faudra plus de collaboration et de franchise de la part des instituts pharmaceutiques, autant il faudra que la population prenne conscience de la nécessité de se protéger. C’est pour cela que Mr Mabingue Ngom affirme que l’on ne doit plus « laisser la bureaucratie et les conflits d’intérêts entraver la mise en œuvre des engagements pris ». Au sujet des engagements, beaucoup seront adoptés dans cette conférence et il faudra les appliquer sur le terrain.
La 19e conférence sur le SIDA et les infections sexuellement transmissibles en Afrique est en cours en ce moment à Abidjan. Toutes les têtes grises impliquées dans la lutte contre le VIH-SIDA sont à pied d’œuvre pour mettre en place un plan d’action de lutte efficace contre la maladie. En ces temps de fête, la conférence tombe à pic pour rappeler aux populations que le combat n’est pas encore fini. Les inquiétudes sur une éventuelle propagation de l’infection en Afrique restent toutes aussi vives. Vigilance donc pendant ces fêtes prochaines car cela n’arrive pas qu’aux autres.

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