G5 au Sahel : l’Arabie Saoudite octroie 100 millions de dollars

Amani Georges

La force du G5 au Sahel sera bientôt opérationnelle à 100% car l’on se rapproche de plus en plus des objectifs financiers de la force militaire. En marge de la conférence internationale sur le climat à Paris, Emmanuel Macron s’est entretenu mercredi avec les cinq dirigeants membres de la coalition militaire mise sur pied officiellement le 31 octobre. Cette réunion qui s’est déroulée en présence des présidents Ibrahim Boubakar Keita du Mali, Idriss Deby du Tchad, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, Mahamadou Issoufou du Niger et Abdel Aziz de la Mauritanie a été couronnée par une annonce très importante de l’Arabie Saoudite. Engagées dans la lutte contre le terrorisme, les autorités saoudiennes ont décidé d’apporter leur contribution au financement des opérations du G5 au Sahel, une contribution financière qui s’élève à 100 millions de dollars. Certes, les 450 millions de dollars nécessaires pour la mise sur pied définitive de cette force militaire composée de soldats maliens, tchadiens, burkinabè, mauritaniens puis nigériens, ne sont pas atteint. Mais le financement devrait être définitivement bouclé à l’issue d’une prochaine réunion qui se tiendra le 23 février 2018 en Belgique. Avant la contribution de l’Arabie Saoudite qui s’élève à 100 millions de dollars, les Etats-Unis avaient apporté une contribution financière à hauteur de 60 millions de dollars. Le déploiement de la force militaire le 31 octobre dernier au sahel sera probablement effectif d’ici juin 2018, si toutefois, les 450 millions de dollars requis pour son fonctionnement sont réunis à temps. A cet effet, les Emirats Arabes Unis devraient aussi apporter une contribution financière lors de la prochaine réunion du club de soutien à la force du G5 au Sahel. L’apport des émiratis devrait s’élever à environ 30 millions de dollars.

L’urgence de lancer la force du G5 au Sahel

La force du G5 qui comptera à priori 5000 soldats au lieu de 4000 annoncés au départ sera d’une aide précieuse dans la lutte contre le terrorisme dans la région sahélo-saharienne. Avec la résurgence des attaques terroristes au Mali et plus récemment au Burkina Faso avec l’attentat de Ouagadougou, il y’a urgence à déployer cette force militaire pour gagner le pari de la lutte contre l’insécurité en Afrique de l’ouest : « Il nous faut gagner la guerre contre le terrorisme dans la zone sahélo-saharienne. Or, elle bat son plein : il y a des attaques chaque jour et il y a des États qui sont aujourd’hui menacés », a souligné le président français lors de la réunion à Paris avec les dirigeants des cinq pays membres de l’alliance militaire. Une fois mise sur pied définitivement après l’obtention du financement requis, la force militaire du G5 au Sahel pourrait se voir assigné de nouvelles missions. Lors d’une interview accordée à la presse française à la veille de l’ouverture du sommet, Emmanuel Macron a évoqué ‘‘une action militaire’’ contre les passeurs africains qui sévissent tout au long du sahel jusqu’aux confins de la Libye.

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