A l’occasion des fêtes de fins d’année en Côte d’Ivoire, les populations sont encore appelées à la vigilance. Si la résurgence des agressions pendant cette période est connue de tous, la terreur semée par les microbes donne encore plus la peur aux ventres. Les ivoiriens qui depuis des années ont pris l’habitude de profiter du spectacle du feu d’artifice à travers des sorties nocturnes, deviennent de moins en moins réticents aux sorties pendant la soirée. La multiplication des attaques de microbe à Abidjan, de jours comme de nuit, explique en grande partie cette volonté de certains ivoiriens à passer les fêtes de fin d’année à domicile. A l’occasion des festivités du nouvel an, il est de coutume pour le gouvernement ivoirien de renforcer son dispositif sécuritaire pour rassurer la population. Mais le déploiement sans précédents des forces de l’ordre sur toute l’étendue du territoire ivoirien n’empêche pas les microbes d’accomplir leur sale besogne. Les populations sont donc appelées à la plus grande vigilance, surtout pour ceux qui envisagent de passer les fêtes de fin d’année en balade nocturne ou assis dans des maquis. Début décembre, une femme a été agressée dans la chaude commune de Yopougon par des jeunes. Son refus d’obtempérer à la volonté de ses agresseurs lui coutera hélas la vie, poignardée à plusieurs reprises par ses agresseurs. S’ils étaient actifs durant la nuit dans les débuts, les microbes à Abidjan attaquent désormais en pleine journée, sous le regard impuissant de la population, de peur de subir la colère de ces enfants en conflit avec la loi. Vu le monde qu’il y’aura dehors pendant les fêtes de fin d’année, il est clair que ces jeunes voyous seront encore à l’œuvre pour gâcher la soirée à certains.
Quelles dispositions pour ces fêtes de fin d’année ?
Comme il est de coutume, le ministère de l’intérieur va renforcer son dispositif sécuritaire en augmentant ses effectifs sur le terrain pour rassurer les ivoiriens. Mais avec le phénomène des microbes, doubler de vigilance ne serait pas de trop, surtout pendant les festivités du nouvel an où ils seront très actifs. Si vous n’avez pas l’intention de renoncer à votre envi de sortir, l’idéal serait de sortir en groupe, en famille, entre amis mais en groupe. Plus nombreux, vous avez plus de chance de dissuader ces jeunes agresseurs qui le plus souvent s’en prennent à des personnes qui marchent seule. Pour ceux qui ont l’habitude faire des balades durant la soirée, il serait plus judicieux d’éviter les voies sombres non éclairées et de privilégier les principales artères. Pour plus de prudence, prenez le soin de noter le numéro d’urgence du CCDO, l’unité de lutte contre le grand banditisme, pour signaler le plus rapidement possible des cas d’agressions dont vous pourriez éventuellement être témoins. La réussite des fêtes de fin d’années en Côte d’Ivoire passe aussi par l’adoption des bons réflexes, surtout en cette période d’insécurité grandissante dans certains quartiers comme la fameuse périphérie ‘‘derrière rail’’ située dans la commune d’Abobo, un quartier où les microbes sont très actifs.