Côte d’Ivoire : les explosions de pétards font 3 victimes à Abidjan

by Amani Georges

En Côte d’Ivoire, les fêtes de fin d’année riment avec guerre de pétards et autres dégâts collatéraux qui s’en suivent. Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, trois jeunes qui croyaient démarrer le nouvel an de la meilleure des manières ont soudainement vu leur vie basculer en l’espace de quelques secondes. Salif Ousmane, Konaté Yacouba et Séri Joël ont passé le réveillon de fin d’année en urgence sanitaire, tous les 3 victimes des explosions causées par les jets de pétards dans la nuit du 31 au 1er janvier à Abidjan. Le premier, Salif Ousmane, âgé aujourd’hui de 33 ans, a perdu trois de ses doigts dans les déflagrations causées par les pétards. Ce dernier aurait tenté de saisir un pétard lancé pour ensuite le relancer à ses expéditeurs lorsqu’il a perdu ses trois doigts. Grièvement blessé à la main, Salif Ousmane a été conduit aux urgences de l’hôpital général de Port-Bouët dans le sud d’Abidjan. La seconde victime, Konaté Yacouba n’est lui âgée que de 11 ans. Dans la nuit du 31 décembre, cet adolescent qui réside dans la commune de Koumassi a perdu un doigt dans les explosions de pétards. Mais comparé aux deux autres victimes, l’on serait tenté de dire que le jeune Konaté Yacouba a beaucoup plus de chances car la troisième victime, le dénommé Séri Joël, a vu ses quatre doigt disparaître dans les jets de pétards. Le cas de la dernière victime, un élève âgé de 22 ans, a particulièrement affecté les agents de l’hôpital général de Marcory. Séri Joël a perdu ses 4 doigts de la main droite en essayant de venir en aide à une dame qui était prise pour cible par des jeunes qui lui lançaient des pétards. Si la dame a pu être épargnée des blessures, le jeune élève de 22 ans qui a courageusement saisi le pétard pour protéger la dame a perdu 4 doigts après cet acte héroïque.

Guerre des pétards à Abidjan

Le passage à la nouvelle année ne s’est passé dans un cadre aussi joyeux pour tout le monde en Côte d’Ivoire, particulièrement dans la ville d’Abidjan confrontée tous les ans à la même période à une guerre des pétards entre plusieurs quartiers. Les fêtes de fins d’années riment bien souvent avec guerre de pétards dans la capitale ivoirienne au grand dam des autorités. Si certains choisissent de se rendre au plateau pour assister au traditionnel spectacle de feu d’artifice, les plus jeunes, en l’occurrence âgés de 15 à 25 ans, préfèrent passer le réveillon du nouvel an dans une ambiance de feu. Se procurant les pétards au marché noir, ces jeunes gens se lancent dans une guerre de pétards dans la nuit du 31 décembre au 1 er janvier. Pour ce faire, plusieurs factions ou groupes sont constituées, le but étant de faire reculer les autres en leur lançant des pétards. Et bien souvent, les passants sont pris à partie dans cette guerre, à l’image de la dame que tentait de sauver Séri Joël lorsqu’il a perdu ses 4 doigts.

Tu pourrais aussi aimer

Leave a Comment

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et le traitement de vos données par ce site Web.