CPI : reprise du procès de Laurent Gbagbo le 17 janvier 2018

by Amani Georges

La reprise du procès de Laurent Gbagbo à la CPI est prévue pour le mercredi 17 janvier 2018. Suspendues pendant le mois de décembre, les audiences devraient reprendre dans une dizaine de jours selon un communiqué de la Cour Pénale Internationale. L’ancien chef d’Etat ivoirien est conjointement jugé avec Charles Blé Goudé pour des faits liés à la crise post-électorale ivoirienne de 2011 qui avait fait 3000 morts selon une information officielle. A ce jour, plus d’une soixantaine de témoins ont déjà été entendus à la barre par les juges de la CPI. L’année dernière, le procès de Laurent Gbagbo a été marqué par les témoignages de plusieurs hauts gradés de l’armée ivoirienne. L’ancien inspecteur général de police Brindou Mbia, l’ex-commandant de la Gendarmerie le général Edouard Kassaraté, l’ancien CEMA de l’armée ivoirienne le général Mangou Philippe et d’autres responsables de l’armée du temps de Gbagbo ont tous été entendus à la CPI. L’un des témoignages les plus marquants dans le corps de l’armée fut sans l’ombre d’un doute celui de Philippe Mangou, l’ancien chef d’Etat-major de l’armée en Côte d’Ivoire. Accusé par les pro-gbagbo de complicité avec l’actuel gouvernement, notamment en raison de sa nomination comme Ambassadeur de Côte d’Ivoire pour la République du Gabon, le témoignage du général Philippe Mangou a été un tournant majeur dans le double procès contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, d’autant plus que la liberté conditionnelle de l’ancien chef d’Etat était de plus en plus évoquée dans la presse nationale comme internationale. Laurent Gbagbo est le premier chef d’Etat au monde à être juger devant la juridiction internationale de la Haye, un procès qui suscite diverses réactions au niveau national comme international.

La liberté provisoire pour Gbagbo en 2018 ?

C’est sans doute la question à 1 million de dollars car les pronostics sont de plus en plus déjoués. L’année dernière, la presse internationale avait émis un avis favorable concernant la liberté conditionnelle de Laurent Gbagbo. Mais l’examen de cette requête de la défense n’a donné lieu à aucune suite favorable, du moins pour l’instant. La liberté conditionnelle sera au centre des audiences lors de la reprise du procès de l’ancien chef d’Etat ivoirien prévue pour le 17 janvier 2018. L’une des raisons qui freinent la validation de cette demande de liberté provisoire c’est bien sûr la possibilité pour l’ex-chef d’Etat ivoirien d’échapper à son procès en profitant de cette mesure pour s’exiler vers un pays où la juridiction de la CPI n’est pas reconnue, du moins c’est l’argument principal avancé par l’accusation. L’année dernière, la Belgique avait été évoquée comme prochaine destination de Laurent Gbagbo, mais la demande de libération provisoire de l’ancien président ivoirien a été de refusé. La défense devra donc s’atteler à fournir des arguments plus rassurants cette année pour espérer convaincre les juges de la Cour à accéder à leur demande.

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