Les victimes des déchets toxiques passeront par un dernier contrôle avant la phase d’indemnisation annoncée par Claude Gohourou, le président de la CNVDT-CI. Après une longue mission en France, le président de l’une des plus importantes associations de victimes de la pollution d’Abidjan est rentré au pays après avoir négocié une nouvelle procédure d’indemnisation. Aucune date n’a été pour l’instant communiquée concernant le dédommagement des victimes mais ces derniers doivent d’abord s’assurer au préalable d’avoir un dossier en bonne et due forme avant la phase de paiement. C’est dans ce sens que la Coordination Nationale des Victimes des Déchets Toxiques de Côte d’Ivoire a initié une opération de contrôle et de validation de la liste des victimes. Un programme a été mis en place pour permettre aux 140.697 plaignants n’ayant pas encore été dédommagés de mettre à jour leur dossier avant la troisième phase d’indemnisation annoncée par Claude Gohourou. Selon le calendrier établi, les vérifications démarreront le 12 janvier pour s’achever le 24 janvier 2018.
Dans la commune de Port-Bouët, les vérifications des dossiers des victimes se feront du 12 au 14 janvier au siège de Vridi. Quant aux victimes recensées dans la commune de Koumassi, elles devront se rendre à la place Inchallah pour s’assurer de la validation de leur dossier avant la prochaine indemnisation. Les dates retenues pour l’opération dans cette commune sont les 16, 17 et 18 janvier 2018. Dans la commune de Treichville, les plaignants pourront procéder à la vérification de leur dossier et leur présence sur les listes du 20 au 21 janvier Chez Tape. Quant aux victimes résidant dans les communes de Cocody ou Abobo, elles pourront prendre part au processus de contrôle et validation le 23 janvier 2018 en se rendant à l’EPP Château d’Eau. L’HMI sera la dernière étape de cette procédure de vérification et de mise à jour des listes le 24 janvier prochain.
Qui sont les nouvelles victimes des déchets toxiques à indemniser ?
Contrairement à ce que certains croiraient, il ne s’agit pas d’une nouvelle phase d’indemnisation des anciennes victimes des déchets toxiques. Le nouveau dédommagement annoncé par l’association de Claude Gohourou ne concernerait que les victimes qui jusqu’à ce jour n’ont pas encore eu gain de cause :
« D’autres victimes qui se sont déclarées au nombre de 220 000 personnes que nous représentons ont estimé que réparation n’a été faite leur concernant. Des actions avaient été entreprises par des avocats avant la crise de 2011. Pendant ma tournée européenne, j’ai rencontré les deux cabinets que sont : Edouard Cambet et associés et François Asquarts et Associés. Nous avons travaillé pendant plus de 24 mois. Cela s’est soldé par deux actions. La 1ère action à Amsterdam en civile et la 2ème, la saisie du parquet du pôle financier de Paris en pénale contre les dirigeants de Trafigura. »,
a précisé le président de la CNVDT-CI. En gros, il s’agit des plaignants qui n’ont perçu aucune indemnisation lors de l’arrangement de 100 milliards de francs Cfa conclu entre Trafigura et le gouvernement ivoirien et ceux qui ont été laissés pour compte dans la seconde procédure de dédommagement des victimes avec le Cabinet Leigh Day.