Les élections sénatoriales en Côte d’Ivoire auront lieu en 2018, tout comme les municipales et les régionales. Avant la tenue de ces trois scrutins majeurs, la société civile s’est penchée sur le statut de la CEI et la nécessité d’aller vers une profonde réforme de l’institution. Ce 15 janvier, plusieurs représentants de l’organisation ont proposé un projet de texte de 51 articles dans le cadre de la réforme de l’institution dirigée par Youssouf Bakayoko. Les organisations de la société civile ont déploré la mise en place d’une CEI uniquement composée de représentants des partis politiques, une structure qui selon l’organisation serait une injustice l’égard des candidats indépendants qui ne sont liés à aucun parti politique pendant les élections.
L’organisation indépendante souhaite aussi la suppression de notion de ‘‘représentants’’ des partis politiques au sein de la commission chargée d’organiser des élections, préconisant plutôt la notion de ‘‘personnalités’’ : « notre proposition soustrait au parti au pouvoir de nommer des personnes issus de leur direction, c’est-à-dire que ces personnes représentées devront être autres que des membres de l’équipe de direction des partis. Cette mesure vise à renforcer l’égalité de tous les candidats, y compris ceux qu’on comme les candidats indépendants qui n’ont pas la possibilité de siéger au sein de cette commission… Le projet supprime la notion de représentants qui n’est pas compatible celle d’indépendance. Le projet choisit la notion de personnalités désignées qui fait également le choix de la stabilité les compétences acquises en ce qui concerne la durée des mandats. Le mandat du président de la CEI sera de 6 ans, renouvelable une fois.», a souligné la société civile. Cette réforme de la CEI que propose la société civile propose également d’intégrer la presse, la magistrature, la société civile et les avocats dans la nouvelle Commission électorale indépendante. L’organisation suggère que chacune de ces entités dispose d’un membre qui siège au sein de la CEI.
Une réforme possible les municipales ?
Si la réforme de la CEI refait surface à l’approche des élections municipales, sénatoriales et régionales en Côte d’Ivoire, le régime en place ne s’est pas encore prononcé sur la mise en place d’une nouvelle commission électorale. Celle-ci a même déjà proposé la date du 21 avril au gouvernement pour la tenue des élections municipales ivoiriennes. La réforme de la commission électorale a été aussi évoquée par le Front populaire ivoirien, le parti de Laurent Gbagbo. Les frondeurs du FPI qui prépare son grand retour ont boycotté les élections de 2015 puis les législatives de 2016 en guise de protestation contre la commission en place qu’elle juge affiliée au régime en place. Certains cadres du PDCI à l’instar de Jean Louis Billon sont également favorables à une réforme de la commission électorale puis à la révision du fichier électoral mais il est très peu probable de parier sur une réforme de la CEI comme avant les municipales et sénatoriales en Côte d’Ivoire, comme le souhaite la société civile.