Sam l’africain est sorti de prison dans la nuit du lundi 15 janvier après un séjour d’environ une dizaine de mois à la MACA. L’opposant politique ivoiro-libanais avait été arrêté en mars dernier quelques jours la tenue d’un meeting dans la commune de Yopougon, plus précisément au quartier MICAO. Au cours de ce meeting, le président du NACIP avait tenu des propos xénophobes à l’égard du président Alassane Ouattara, donnant lieu à un procès qui s’est achevé le 31 mars par la condamnation de Sam l’Africain. L’opposant politique reconnu coupable de propos xénophobes à l’égard du président ivoirien a été condamné à six mois de prison ferme à la MACA assorti d’une amende de 500 000 francs Cfa. La peine infligée à l’opposant politique expirait donc fin septembre si l’on se base sur le verdict prononcé lors de son procès. Mais Sam l’africain a purgé une peine bien plus importante que les 6 mois qui avaient été fixés par le juge, libéré dans la nuit du 15 janvier après avoir passé près de 10 mois à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Pour l’instant, l’opposant politique n’a fait aucune annonce concernant les conditions de sa détention à la MACA mais des photos de Sam l’Africain gravement malade avaient été diffusées sur les réseaux sociaux au mois d’octobre dernier. Un document médical avait été présenté en plus des photos pour fournir de plus amples détails sur l’état de santé de l’opposant politique ivoiro-libanais. Un extrait de ce document indiquait que « son état de santé très précaire nécessite des soins adéquats en cardiologie, neurologie, rhumatologie, médecine digestive, etc ». Sam l’Africain à peine sorti de prison fera probablement une annonce officiellement dans très peu de temps. Il recouvre ainsi la liberté comme nombre de partisans de l’ancien régime qui avaient eux été jugés dans le cadre de la crise post-électorale.
Retour sur le dernier meeting de Sam l’africain
Le discours tenu à l’égard du président Ouattara lors du meeting à MICAO à Yopougon fut la dernière manifestation organisée par Sam l’africain avant son arrestation à Abidjan. Ses propos musclés à l’égard du président de la République ne sont pas passés inaperçus. Voici un extrait du discours à l’origine de la condamnation de l’opposant politique ivoirien le 31 mars dernier par la justice ivoirienne : « « Si je suis libanais c’est que Alassane est Burkinabé. Là on est clair dessus. Parce que Alassane et moi, on a même statut, il est Ivoirien je suis Ivoirien, il a un papier ivoirien moi j’ai un papier ivoirien. Si vous voulez je sors ma carte d’identité, je vous montre je suis Ivoirien. Lui au moins sa femme n’est pas ivoirienne, moi au moins ma femme est Ivoirienne. Voilà. Si toute à l’heure quand il y a eu mutinerie, la première personne qui a fui la Côte d’Ivoire, c’est sa femme. Le jour il n’y avait pas avion, elle est passée par le Ghana et puis elle est partie. Ça veut dire si demain, s’il y a bruits, elle va nous laisser pour partir. Mais moi, ma femme va aller où, on va pourrir ensemble ici. ».