En Côte d’Ivoire, un réseau de fraude à la nationalité a été démantelé à Daloa, ville située dans le centre ouest du pays. Ces faussaires avaient l’habitude de délivrer de faux documents administratifs à certains requérants qui cherchaient à contourner les voies légales. Jonas Djédjé, présenté comme le cerveau de la bande, a été arrêté suite à des soupçons sur l’authenticité d’un document administratif appartenant à sieur Diomandé. Ce dernier s’était présenté au mois de novembre au tribunal de première instance de la ville de Daloa en vue de se faire établir un certificat de nationalité. Mais les nombreuses anomalies constatées sur l’extrait d’acte de naissance fourni par sieur Diomandé attirent la curiosité de l’agent de l’état civil. Celui-ci commence à questionner le requerant qui finira par lâcher un nom, celui de Lorougnon Fallet Jérémie, un agent de l’état civil qui exerce dans la localité de Grégbeu. Arrêté par la police, Lorougnon Fallet Jérémie passe aux aveux en admettant avoir délivré un acte de naissance falsifié à Sieur Diomandé pour lui permettre d’entamer les démarches de demande de nationalité ivoirien. Pendant son audition par la police, Lorougnon Fallet Jérémie révèle également les noms de plusieurs complices membres de ce réseau de fraude à la nationalité. A la suite des informations révélées par l’agent de l’état civil, les forces de l’ordre mettront aux arrêts Gueï Monso Sylvain, Guéya William, Yahity Lago Jean-Marc Roger, Lago Bailly Jean, Gnaoré Digbeu Célestin et Zagbaï Fernand. Mais le réseau de faussaires est loin d’être tombé malgré l’arrestation de plusieurs complices à Lorougnon Fallet Jérémie.
Le cerveau de la bande arrêté à Bangolo
Cuisinés par les forces de l’ordre, les complices de Lorougnon Fallet Jérémie finiront par dénoncer le cerveau de la bande, connu à l’état civil sous le nom de Djédjé Jonas. Pour boucler la boucle, la police s’est donc lancée aux trousses du chef de la bande impliquée dans ce délit de fraude à la nationalité. Après investigation, la police finira par cueillir le sieur Djédjé Jonas dans la ville de Bangolo située dans grand ouest ivoirien. Tout comme ses complices, le chef de la bande est également passé aux aveux en admettant avoir mis en place un réseau de délivrance de documents administratifs falsifiés. Après perquisition de son domicile, la police a découvert plusieurs matériels qui lui servaient à l’élaboration de ces faux documents administratifs dans la ville de Daloa. La fin de cavale pour ce faussaire et ses complices n’est une bataille remportée, la grande guerre n’étant pas encore gagnée. A ce jour, il existe encore en Côte d’Ivoire des faussaires qui fournissent des pièces d’identité falsifiés en toute clandestinité pour la modique somme de 20 milles francs Cfa, soit environ 30 euros. La lutte contre la fraude à la nationalité est donc loin d’être gagnée en Côte d’Ivoire.