Manifestations anti-Kabila : au moins six personnes ont été tuées

by Amani Georges

Les militants exigent que le chef de l’Etat, Joseph Kabila, dont le mandat a expiré un an, démissionne.

Les policiers congolais ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestations en RD Congo à Kinshasa où les soldats de la paix de l’ONU ont été déployés.

Une démonstration de force similaire il y a 3 semaines avait provoqué une vague de décès.

Un représentant des Nations Unies a déclaré qu’environ 50 personnes ont été blessées dans les affrontements de dimanche dont beaucoup ont été effectivement emprisonnés.

Jean-Baptise Sondji, un guide religieux a informé l’AFP qu’il avait effectivement vécu la mort d’une femme de 16 ans à l’extérieur d’une église dans la localité de Kitambo.

« Un véhicule blindé est arrivé devant l’église, ils ont commencé à tirer avec des balles en temps réel, je me suis protégé … une femme qui s’est rendue à la porte de gauche de l’église a été frappée », a-t-il déclaré.

Les grandes marches avaient été réellement exigées par l’église catholique de la nation, qui a fait appel à une grande manifestation mais pacifique.

Les autorités congolaises ont néanmoins interdit les marches et aucun consentement officiel n’a été fourni. Samedi soir, l’accès à certains points de Kinshasa a été réduite.

Les policiers ont averti qu’ils ne ménageraient certainement « aucun effort pour rétablir l’ordre public ».
Indépendamment de la restriction, les militants se sont rassemblés après la messe du dimanche matin pour marcher dans les rues, accompagnés de participants du clergé.

Radio Okapi a signalé des contestation à Kinshasa, à Kisangani et à Bukavu. D’autres villes restent paisibles, rapporte-t-on, même si une forte présence des forces de l’ordre a été constatée dans de nombreux domaines.

Radio Okapi a par la suite déclaré qu’un de ses journalistes avait été blessé par balle dans la zone de Lemba.

La mission des Nations Unis en RDC – qui a toujours fonctionné constamment 1999 – a déclaré qu’il a déployé ses soldats dans les rues pour observer et enregistrer sur bande toute forme de violence physique.

Le chef de l’Etat Joseph Kabila est  au pouvoir depuis 2001 et devait démissionner après la fin de son second et dernier mandat en 2016.

L’élection démocratique pour le destituer, initialement préparée pour 2016, a été actuellement reportée à décembre 2018.

L’Église catholique de la nation a en fait été une voix de résistance à M. Kabila. L’Église a également demandé la tenue de ce scrutin à la fin du mois de décembre lors d’une marche, ce qui a entraîné au moins 7 morts, selon les forces de maintien de la paix de l’ONU.

Les protestations du dimanche étaient également soutenues par la communauté musulmane de la RDC. Avant la marche, Cheikh Ali Mwinyi M’Kuur, prédicareur, a déclaré à l’AFP: « Je demande aux autorités de ne pas empêcher la marche. »

« S’ils décident de le faire, il n’y aura certainement pas de tranquillité, mais s’ils permettent la marche, ils apprécieront certainement la constitution et la tranquillité dominera certainement », a-t-il affirmé.

Les églises chrétiennes évangéliques de la RD Congo ont également offert leur aide à la marche organisée par leurs équivalents catholiques.

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