RDC : l’église catholique réussira-t-elle à faire tomber Joseph Kabila ?

by Amani Georges

Au moins 6 personnes ont été tuées le 21 janvier, plusieurs paroissiens enlevés lundi en RDC, les catholiques défient toujours le régime Kabila dans les rues malgré la violente répression. Réussiront-ils là ou tant d’autres ont échoué ?

En RDC, l’église catholique a manifesté dimanche malgré l’interdiction de la marche par Joseph Kabila. Après la messe, les prêtres catholiques ont une nouvelle fois défié le régime dans les rues en bravant l’interdiction de leur manifestation. Selon un bilan provisoire, au moins 6 personnes ont été tuées pendant les manifestations anti-Kabila qui ont également fait près de 60 blessés. Les réactions de condamnation de cette marche pacifique initiée par l’église catholique n’ont pas tardé à tomber. De la France en passant par la Belgique, les puissances étrangères ont été fermes dans la condamnation des violences survenues pendant la répression de la marche contre le régime actuel.
La France a également appelé le régime Kabila à faire toute la lumière sur la violente répression du dimanche qui a fait au moins six morts et 60 blessés. La Belgique, ancienne puissance coloniale de la RDC, a elle aussi condamné la violence avec laquelle les manifestations du dimanche ont été réprimées. Le Royaume belge est même allé jusqu’à demander une réunion du conseil de l’Europe, réunion qui pourrait déboucher probablement sur les premières sanctions contre le régime de Joseph Kabila. L’église catholique compte ses blessés et ses morts, mais défie toujours le régime, malgré les violentes répressions des manifestations pacifiques. Jusqu’où ira la nouvelle résistance en RDC ?

L’église catholique reçoit de plus en plus de soutiens

Dans ce bras de fer qui l’oppose au régime Kabila, l’église catholique n’est pas seule. L’opposition congolaise s’est tout naturellement rangée du côté des hommes religieux, même s’ils n’ont lancé aucun mot d’ordre à leurs partisans pour marcher aux côtés des catholiques. La France et la Belgique qui ont condamné la violente répression de la marche du dimanche n’ont pas officiellement affiché leur soutien au clergé. La communauté internationale avait déjà condamné la répression de la première marche des catholiques fin décembre. Mais à ce jour, aucune résolution ni sanction contraignante n’a été prise contre le régime Kabila. Cela fait désormais plus d’un an que la RDC vit au rythme d’un vide constitutionnel traduit par l’expiration du mandat de l’actuel président depuis le 20 décembre de l’année 2016. La date du 23 décembre 2018 a été arrêtée pour la tenue du scrutin auquel Joseph Kabila est exclu de participer. L’actuel président s’isole de plus en plus face à la résistance catholique, de quoi se demander s’il pourra se maintenir encore 11 mois à son fauteuil, c’est-à-dire passer deux ans à la tête du pays alors qu’il n’est plus président selon la Constitution congolaise. La question reste pour l’instant sans réponse.

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