Crise à la FIF : la FIFA soutient Sidy Diallo et désavoue le G42

Amani Georges

La crise à la FIF tourne tend manifestement à sa fin à en juger par le courrier transmis par la FIFA dans la journée du mercredi. Le secrétariat général de l’instance mondiale du ballon rond s’est alignée sur la décision du comité exécutif de la fédération ivoirienne de football qui avait jugé ‘‘irrecevable’’ la requête du G42 pour la convocation d’une AGE.

La décision de la FIFA en faveur de la FIF dans cette crise intervient quelques jours après le passage d’un représentant de l’instance à Abidjan, venu s’enquérir de la crise qui secoue le football ivoirien depuis le mois de novembre 2017. La FIFA a justifié son soutien à Sidy Diallo dans cette crise par le désistement de 4 clubs qui avaient initialement signé la pétition de convocation d’une AGE à l’effet de révoquer l’actuel dirigeant du football ivoirien. Le comité exécutif qui attendait les copies originales des courriers pour la convocation de l’Assemblée Générale Extraordinaire n’a pas eu gain de cause. Alors que le FIF évoquait une révocation de quatre clubs, le G42 a contrattaqué en annonçant qu’il avait franchi la barre des 50+1 clubs pour demander conformément au règlement de la fédération cette Assemblée générale. Dans ce bras de fer qui oppose Sidy Diallo à quelques présidents de clubs, l’ancien capitaine des éléphants Bonaventure Kalou a fait les frais de son engagement aux côtés des frondeurs de la FIF. Pour avoir exigé la démission de Sidy Diallo lors d’une conférence de presse, Kalou Bonaventure a été suspendu de son poste de consultant de ligue 1 ivoirienne à Canal+. Cette réponse de la FIFA qui s’aligne sur la décision rendue par le comité exécutif de la FIF est un sérieux revers pour le G42 dirigé par Salif Bictogo le président du Stella Club d’Adjamé. Ce dernier était l’adversaire de Sidy Diallo lors des premières élections générales organisées à la fédération ivoirienne de foot après le départ de Jacques Anouma en 2011.

Epilogue d’une crise sans précédent à la FIF

S’il a souvent été contesté, le président de la FIF était face à sa première grande crise en novembre dernier depuis son accession à la tête de la fédération ivoirienne de football. Critiqué pour les mauvais résultats des éléphants depuis la CAN 2017 au Gabon, la ligne rouge avait été franchie le 11 novembre dernier à Abidjan lors de la 6e journée des éliminatoires du mondial 2018 entre la Côte d’Ivoire et le Maroc. La défaite des éléphants à domicile qui les a systématiquement privés d’une qualification au prochain mondial a mis Sidy Diallo au centre d’une contestation sans précédent. Après les supporters qui ont exigé sa révocation, Cheick Oumar Koné et nombre de personnalités du foot ivoiriens se sont engagés dans une bataille sans merci pour la révocation du président de la FIF. Mais ce courrier de la FIFA rendu mercredi entérine sans doute les derniers espoirs de voir Sidy partir avant la fin de son mandat qui s’achève en février 2020.

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