Tariq Ramadan : ses partisans dénoncent une théorie du complot

La mise en examen de Tariq Ramadan alimente depuis une semaine les causeries sur les réseaux sociaux. Déjà classé dans le box des accusés par certains français, les partisans de l’islamologue continuent toujours du lui vouer une confiance absolue, et ce en dépit des nouveaux indices dans l’affaire. Les pro-Ramadan dénoncent une théorie du complot contre leur leader, une élite que beaucoup de jeunes français musulmans prennent comme modèle.

Tariq Ramadan est-il la victime d’une théorie du complot comme le clament ces partisans ? Seule certitude, la situation de l’islamologue s’est empiré depuis sa mise en garde à vue mercredi dernier. Après deux jours passés en garde à vue, le conférencier musulman a été déféré au Parquet de Paris dans la nuit du jeudi à vendredi à l’issue d’une première confrontation avec l’une de ses victimes, trois mois après l’ouverture d’une enquête sur lui pour ‘‘viols’’. Durant la confrontation avec cette seconde victime connue sous le pseudo de ‘‘Christelle’’, quelques témoignages évoquent une mise en difficulté de Tariq Ramadan lors du face-à-face, notamment celui de l’avocat de cette dernière : « après confrontation avec ma cliente qui a permis de confondre Tariq Ramadan sur certains points, on a franchi une nouvelle étape dans cette double mise en examen », a déclaré la semaine dernière Me Morain. L’un des indices qui pèsent contre le conférencier, une cicatrice à l’aine dont aurait parlé sa présumée seconde victime d’agression sexuelle pendant le face-à-face. Si l’islamologue a bel et bien confirmé l’existence de cette cicatrice, en revanche il n’a pu fournir de réponse exacte sur la manière dont ‘‘Christelle’’ aurait pu savoir qu’il avait une telle cicatrice à l’aine. A l’issue de cette première confrontation avec la seconde plaignante, Tariq Ramadan a une nouvelle fois exigé sa remise en liberté, refusant même de signer le procès-verbal d’après certaines sources. Déféré au Parquet de Paris, le conférencier musulman sera fixé sur son sort probablement le mardi. Très suivi en France, l’islamologue bénéficie toujours de la confiance de son public français. Pour ses partisans, le professeur d’études islamiques à l’Université d’Oxford serait tout simplement la victime d’une théorie du complot orchestré par ses détracteurs.

Une conspiration contre Tariq Ramadan ?

Si la cicatrice à l’aine évoqué par la seconde plaignante reste pour l’heure le principal indice contre Tariq Ramadan, pour certains cet argument principal de l’accusation ne devrait pas être une raison suffisante pour incarcérer l’islamologue. Plusieurs internautes ont tenté d’expliquer l’existence de cette cicatrice à l’aine en évoquant quelques moyens qui auraient pu permettre à quiconque d’avoir l’information : « Il suffit que tu dises avoir eu une hernie inguinale ou une extraction de varices au niveau des fémorales pour qu’on sache que tu as une cicatrice à l’aine », a tweeté un internaute samedi dernier. Toujours sur Twitter, un homme répondant au nom de Pierre Bleue met en évidence une autre théorie : « Dans tous les cas une officine gouv malveillante peut sans difficulté soudoyer une ex maitresse ou accéder à son dossier médical via l’extranet du médecin traitant ou de la clinique qui l’a opéré et repérer ce genre de détail. ». Pour un autre, Tariq Ramadan serait peut-être victime d’espionnage, ce qui a sans doute permis de savoir qu’il avait une cicatrice à l’aine : « sauf il se peut que cette cicatrice ait été espionnée par une caméra, vu qu’on a retrouvé des photos de Tariq en short sur Google Image… donc je pense qu’ils l’ont espionné ».

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