Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique, est accablé depuis jeudi par une vieille affaire de d’agression sexuelle qui remonterait à 1997. La procureure de Saint-Malo a confirmé jeudi dans la journée qu’une plainte pour ‘‘viol’’ avait été déposée contre l’ancien animateur de l’émission Ushuaïa Nature sur TF1 en 2008.
« Une jeune femme a effectivement déposé plainte, le 11 juillet 2008, à l’encontre de Nicolas Hulot en dénonçant un fait de viol commis, selon elle, onze ans auparavant, alors qu’elle était déjà majeure ». La plainte a été classée « sans suite » », explique la Procureure de Saint-Malo dans un communiqué dévoilé jeudi. L’affaire d’agression sexuelle impliquant le ministre de la transition écologique a été mise au grand par « Ebdo », un nouveau journal qui n’en ait qu’à sa quatrième parution. Suite aux révélations du quotidien, le ministre de la transition écologique s’est rendu sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin pour apporter un démenti à cette affaire présumée de ‘‘viol’’ qui remonterait à 1997. Pour l’heure, difficile de voir un peu plus clair dans cette affaire, car les journalistes qui du nouveau Quotidien français qui enquêtent sur cette affaire livrent très peu de témoignages.
Le parquet de Saint Malo confirme une plainte pour viol. Classée pour prescription.
Pas parce que les faits n’étaient pas établis. #Hulot pic.twitter.com/X2JLZWkJv7
— Droits des Femmes (@droitsdesfemmes) 8 février 2018
Révélations d’une journaliste d’Ebdo sur l’affaire
Jeudi soir sur le plateau de TMC, Anne Jouan, l’une des journalistes d’Ebdo qui travaille sur cette affaire d’agression sexuelle, a toutefois livré quelques informations sur le témoignage de la victime, témoignage qui a été corroboré par deux autres témoignages des proches de la victime présumée de viol en 1997 : « il y’a quelque chose d’assez rare dans cette histoire, c’est qu’il y’a à la fois le témoignage du père, le témoignage de son oncle et évidemment le sien (la victime, ndlr). Ce qu’il ne faut pas perdre de vue c’est que dans toutes les histoires d’agression sexuelle, d’attouchement sexuel ou à fortiori de viol, c’est de toute façon parole contre parole », a déclaré Anne Jouan lors de l’émission Quotidien jeudi soir sur TMC. La journaliste d’Ebdo va plus loin en affirmant que certaines femmes se disent prêtent à témoigner contre Nicolas Hulot pour des affaires présumées de ‘‘viol’’ : « Ce qui est important, c’est que d’autres femmes nous ont contacté depuis ce matin concernant Nicolas Hulot, pour nous dire des choses absolument similaires. Et on réfléchira à la suite à donner à ces témoignages pour voir si on les publie dans Ebdo prochainement ». En revanche, la journaliste du quotidien qui enquête sur cette plainte pour ‘‘viol’’ contre Nicolas Hulot n’a pas révélé l’identité de la plaignante, encore moins de ses deux autres témoins, à savoir son père et son oncle.
#Hulot a menti deux fois ce matin chez Bourdin. 1 – Il n’a jamais été entendu par les gendarmes à « sa demande » mais suite à une plainte pour viol. 2 – il n’y a pas eu d’enquête mais un classement pour cause de prescription. #ebdo a lire notre enquête demain en kiosque
— Laurent Valdiguié (@Valdiguie) 8 février 2018
Soutien du gouvernement à Hulot
Comme il fallait s’y attendre, cette affaire à fait réagir le gouvernement qui pour l’instant fait bloc derrière son ministre de la transition écologique : « Ses explications ont été claires, précises, et nous n’avons aucune raison de douter de sa parole », a expliqué le premier ministre dans un communiqué. Le gouvernement compte maintenir sa confiance en son ministre de l’écologie et compte faire jouer encore sa jurisprudence comme ce fut le cas avec Gérald Darmanin récemment accusé également de viol. En d’autres termes, aucune décision ne sera pour l’heure envisagée par le gouvernement, tant que Nicolas Hulot ne sera pas mis en examen dans cette affaire de viol présumée.