Meurtre Maëlys : le processus de relève

Amani Georges

De nouvelles révélations sur le meurtre de Maëlys devraient avoir lieu cette semaine, mais tout dépendra d’abord de l’état de santé de Nordahl Lelandais, le meurtrier de la fillette de 9 ans. Cette troisième audition du coupable prévue pour le jeudi reste à confirmer, car l’ancien militaire de 34 ans est interné depuis maintenant 4 jours dans un hôpital psychiatrique suite à une crise de démence qui s’est manifesté vendredi dernier.

Après les aveux de Nordahl Lelandais à propos du meurtre de Maëlys, les enquêteurs cherchent désormais à élucider les circonstances du crime. Rappelons que l’heure du meurtre n’a toujours pas été clairement définie dans cette enquête, car deux récents témoignages avaient remis en cause l’heure de l’enlèvement et de l’assassinat de la fillette de 9 ans dans la nuit du 27 août dernier. Pour éclairer les enquêteurs, Nordahl Lelandais est attendu jeudi devant le juge d’instruction dans le cadre de nouvelles confessions sur l’affaire Maëlys. Ces nouvelles confidences du tueur devraient donner un coup d’accélérateur aux enquêteurs qui cherchent encore à dresser la véritable personnalité du meurtrier. Mais cette comparution du coupable devant le juge d’instruction risque d’être probablement reportée à une date ultérieure. La cause, l’état de santé de Nordahl Lelandais interné depuis le vendredi dernier suite à des «des crises d’angoisse». Selon les informations du journal Le Parisien (Jean-Marc Ducos), ‘‘Il a été admis pour une durée indéterminée à l’hôpital du Vinatier à Bron (Rhône), un établissement qui dispose d’une unité spécialement équipée pour accueillir des détenus à risque suicidaire’’. Selon le quotidien français, ce serait l’ancien maître-chien qui aurait lui-même demandé à être interné dans un hôpital vendredi dernier dans l’après-midi. Après ce malaise du suspect, la surveillance est désormais accrue pour Lelandais : « A l’hôpital du Vinatier, Nordahl Lelandais est placé dans une unité qui gère les «souffrances psychologiques sévères» des détenus. Au vu de son état, il fait l’objet d’une surveillance accrue voire permanente de la part des soignants. La justice veut éviter toute tentative de suicide du principal suspect de l’affaire Maëlys mais aussi de l’assassinat du caporal Arthur Noyer en avril 2017, dont des restes ont été également découverts en pleine montagne dans les environs du col de Marocaz (Savoie) », nous explique Le Parisien.

Lelandais, un ‘‘monstre’’ qui ‘‘s’est toujours fondu dans la masse’’

Nombre de proche de Nordahl lui avaient témoigné leur confiance dans les débuts de l’affaire, affirmant que leur ami était incapable de faire du mal à la fillette. Parmi ses proches qui lui vouaient une confiance absolue dans l’affaire, le dénommé Philippe qui avant la mise en examen de Nordahl déclarait : « Il n’est pas capable d’une chose pareille. Je n’y crois pas, ce n’est pas Nordahl. Il ne peut pas faire de mal à une enfant ». Mais avec l’avancée de l’enquête, cette confiance s’est dissipée progressivement avec la découverte des traces de sang de Maëlys dans la voiture du suspect avant de disparaître complètement avec les aveux de Lelandais sur le meurtre de Maëlys la semaine dernière : « « Tous ses amis sont choqués et en colère contre lui. Du jour au lendemain, on s’aperçoit que c’est un tueur de petite fille en fait. On imagine le monstre que ce doit être. On est tous dégoûtés, sidérés. Cela perturbe tout le monde », révèle Philippe contacté une nouvelle fois par Le Parisien (Serge Pueyo) suite aux derniers rebondissements dans l’affaire.

Partagez cet article