Cameroun : bataille de la liste définitive des candidats du RDPC

Ces dernières se tiendront le 25 mars si l’on s’en tient aux déclarations de l’ELECAM, la commission électorale camerounaise. Avant cette échéance, chaque parti doit envoyer à la commission, dans un délai de 24 heures, la liste définitive de ses candidats aux élections sénatoriales.

Au niveau du parti au pouvoir, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, l’heure est aux empoignades pour décider de celui qui ira aux joutes électorales.
Une bataille féroce est en cours entre les élus et cadres du RDPC de Paul Biya pour dresser la liste définitive des candidats éligibles aux sénatoriales. Dans presque toutes les régions du Cameroun, les membres du parti de Paul Biya ont du mal à parler d’une même voix. Plusieurs listes sont parvenues à Yaoundé, qui devrait décider sous peu qui le représentera le 25 mars prochain.

Le RDPC à la reconquête du Cameroun

L’année 2018 sera marquée au Cameroun par une série d’élections dont la présidentielle, les régionales et les sénatoriales. Le RDPC, parti au pouvoir et première formation politique du Cameroun, ne saurait toujours pas sur quel pied danser le 25 mars prochain. La faute à une division interne quant au choix à effectuer pour établir la liste définitive des candidats devant représenter le parti. Dans aucune des bases du RDPC, les élus ne semblent parler la même langue. Dans cette perspective, l’on prédit une implosion du puissant parti de Paul Biya. Depuis les années 80, il n’y aurait jamais eu une telle division.

Une bataille féroce autour des listes

De la région du Littoral à l’Extrême nord en passant par le sud-ouest sécessionniste, les cadres du RDPC ne seraient pas parvenus à accorder leur violon. Dans l’Extrême nord, les débats auraient été très houleux, ce qui n’aurait pas permis d’établir un consensus. Au finish, deux listes sont sortis de cette région pour prendre la route de Yaoundé. Les délégués départementaux du Centre n’ont pas mieux fait que leurs camarades du nord. Ils n’ont pas pu produire une liste consensuelle pour leur région. Finalement deux listes sont aussi parvenues à Yaoundé. Il s’agit d’une part des anciens sénatoriaux et de l’autre les nouveaux candidats. Le Littoral fait pis en produisant trois listes de candidatures. La première contient essentiellement les nouveaux candidats, la seconde et la troisième regroupe les sénateurs sortants. Ces derniers sont opposés sur des points qui sont demeurés inconciliables jusqu’ici.

Paul Biya aura le dernier mot ?

L’ELECAM a d’ores et déjà fixé le délai des dépôts de candidatures. Toute liste déposée au-delà de la date du jeudi 22 février sera tout simplement disqualifiée. En ce moment, les secrétaires généraux du parti au pouvoir s’activeraient pour vérifier les dossiers pour validation partielle. La dernière décision reviendrait à Mr Paul Biya, président national du RDPC. Lui seul aurait le pouvoir de recevoir et de rejeter toute candidature qui ne trouverait pas grâce à ses yeux.
Les listes reçues par les secrétaires généraux doivent instamment être transmises à l’ELECAM pour ne pas être forcloses. Même si le temps presse, la vérification des dossiers serait une étape essentielle. Les cadres et les membres du RDPC se rappellent encore des mésaventures de 2013. Cette année-là plusieurs listes du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais ont été rejetées par la commission électorale nationale. Le temps est donc compté pour le RDPC pour à la fois faire les bons choix et rester dans les délais de l’ELECAM.

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