Anne Hidalgo va-t-elle se mettre un jour à dos toute la ville de Paris ? Pour l’heure, la maire de Paris est loin de faire l’unanimité avec ses mesures de plus en plus controversées. Contre vents et marées, la reine des bobos parisiens défend ses mesures le plus souvent qualifiées d’impopulaires par les habitants de sa ville. A cheval entre succès et revers, c’est en cela que se résume depuis quelques mois le quotidien de la maire parisienne.
Anne Hidalgo voit sa côte de popularité s’effriter de jour en jour avec ses mesures qui rencontrent plus d’échecs que de succès. La maire de Paris s’est d’abord mise à dos presque toute l’Académie française début février pour avoir refusé une sépulture à Michel Déon, un membre de l’académie française décédé en Irlande. Sa fille Alice Déon a d’abord adressé un courriel à la municipalité afin qu’une place soit trouvée à son père. Mais cette requête n’a connu aucune issue favorable. L’Académie française a alors adressé un courrier à la mairie de Paris pour le même motif, mais la mairie de Paris restera inflexible sur sa position. Selon les règlements de la ville, Anne Hidalgo n’est aucunement obligée de donner une suite favorable à cette demande, mais l’exception est souvent faite lorsqu’il s’agit de quelques illustres personnalités, à l’instar de l’auteur d’Un Taxi Mauve. Refusant de mettre en œuvre ce privilège, Anne Hidalgo s’est mise à dos presque toute l’académie française et le monde littéraire français. Dans un texte dont le Figaro a reçu une copie, environ une centaine d’écrivain et d’éditeurs ont demandé à la maire de Paris de donner une sépulture à Michel Déon. Mais après quelques jours de tension avec l’académie, la maire de Paris a finalement cédé à la demande de la fille de l’académicien : « J’ai demandé aujourd’hui aux services de la Ville de trouver une sépulture parisienne pour Michel Déon », a déclaré la maire dans un courrier adressé à la fille de l’académicien. Mais ce petit bobo avec l’académie français n’est qu’un parmi tant d’autres impliquant Anne Hidalgo. La maire de Paris s’est aussi attiré la colère des parisiens avec le Velib’ à Paris. Sur les 300 stations qui étaient prévues au départ, seules 81 sont actuellement en service à Paris.
Quand Valérie Pécresse tend la main à Anne Hidalgo
Valérie Pécresse, la présidente du conseil régional d’Ile-de-France et la maire de Paris n’arrivent toujours pas à accorder leur violon, compréhensible étant donné que les deux autorités de la ville sont issues de deux familles politiques que tout oppose depuis des décennies. Anne Hidalgo qui porte les idéaux du parti socialiste et la Républicaine (LR) Valérie Pécresse qui mène une politique digne de la droite française. Opposée depuis longtemps à la fermeture des voies sur berge, l’élue LR a finalement eu gain de cause avec une décision de la justice tombée jeudi. Malgré l’attachement de la maire de Paris à cette mesure, la justice a finalement levé l’interdiction de la fermeture des voies sur berge. Malgré les désaccords qu’elles sur ce projet, Valérie Pécresse a tout de même appelé la maire de la capitale française à une meilleure collaboration sur certains projets : « La mairie de Paris a refusé de travailler en équipe, de travailler avec la Région (…). Aujourd’hui, la mairie a l’occasion de se rattraper, a l’occasion de saisir la main que je lui tends depuis un an et demi pour qu’on travaille ensemble sur un scénario d’apaisement de la circulation progressif, un scénario de piétonnisation douce, qui prendrait en compte des mesures compensatoires pour les banlieusards », a déclaré la présidente du conseil régional d’Ile-de-France.