Les enlèvements d’enfants sont devenus monnaie courante depuis quelques temps en Côte d’Ivoire. Pour le besoin de certains rituels souvent sataniques, des individus prêts à tout pour parvenir à leur fin n’hésitent pas à verser le sang de pauvres adolescents, à l’image du petit Bouba arraché à l’affection de ses parents alors qu’il n’avait que 4 ans. De façon générale, deux raisons se cachent derrière ces disparitions d’adolescents.
Les enlèvements d’enfants ont pris de l’ampleur en Côte d’Ivoire depuis quelques mois. Sur la toile, il ne se passe pas un seul jour qu’une disparition d’enfants ne soit signalée par des internautes ivoiriens via des pages spécialisés dans la recherche de personnes disparues. L’inquiétude grandit chez les parents qui redoublent désormais de vigilance face la répétition de ces enlèvements. L’enlèvement de Bouba en Côte d’Ivoire, un enfant arraché à l’affection de ses parents alors qu’il n’avait que 4 ans, a sonné le glas de la révolte contre ces mystérieuses disparitions d’enfants. Officiellement, aucun chiffre n’a encore été donné par le ministère de la famille mais les enlèvements d’enfants ont connu un pic depuis le mois de décembre. En général, deux raisons se cachent derrière ce phénomène. L’auteur du meurtre du petit Bouba connu à l’état civil sous le nom de Traoré Aboubakar Sidick, a pour sa part avoué qu’il avait commis ce crime dans le cadre de l’accomplissement d’un rituel d’argent, sur injonction d’un marabout d’après ses propos. En Côte d’Ivoire, la jeunesse est de plus en plus appâtée par le gain facile d’argent. Cette volonté de devenir riche à tout prix a eu pour corolaire la prolifération de l’arnaque sur Internet mieux connue sous l’appellation de « broutage » en Côte d’Ivoire. Si ces jeunes gens certainement par le canal des réseaux sociaux pour appâter leurs victimes, certains vont jusqu’à verser dans le fétichisme pour atteindre leur objectif final qui n’est autre que l’acquisition de la richesse. Mais cette course aveuglée de ces jeunes escrocs appelés ‘‘brouteurs’’ vers la richesse a un prix : offrir du sang humain ou faire offrandes de certaines parties génitales des enfants, en gros tuer pour être riche. Mais les brouteurs ne sont pas les seuls à recourir à cette pratique, comme l’a si bien démontré à Williamsville le bijoutier en ôtant la vie au jeune Bouba. Aussi, l’argent n’est pas le seul mobile qui justifie ces enlèvements d’enfants, même s’il reste la principale motivation des tueurs.
Les enlèvements d’enfants pour se maintenir au pouvoir
L’argent n’est pas toujours à la base des enlèvements et meurtres d’enfants en Côte d’Ivoire. Des personnes avides du pouvoir et déterminés à gravir les échelons à tout prix s’adonnent aussi à ces rituels sataniques où l’on exige le sang de pauvres enfants. Cette pratique est beaucoup récurrente chez quelques personnalités politiques, surtout pendant les périodes électorales. Pour rester au sommet, ces hommes n’hésitent pas à engager des individus hors-la-loi pour accomplir cette infâme besogne. Et à en croire certains bruits de couloir, l’auteur du meurtre du petite Bouba aurait avoué qu’il avait été sollicité par une personnalité haute placée pour commettre ce meurtre. Quoi qu’il en soit, les féticheurs et marabouts ont aussi leurs parts de responsabilité dans ces disparitions d’enfants puisque les ravisseurs d’enfants agissent le plus souvent sur leur injonction.