Du nouveau sur le bilan de la double attaque terroriste qui a frappé dans la matinée de ce vendredi Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Si le bilan définitif n’est toujours pas établi par les autorités burkinabè, le double raid mené ce 02 mars contre l’Ambassade de France et l’Etat-Major aurait fait au moins 80 blessés et 13 morts dont 7 soldats.
Après la double attaque terroriste qui a secoué Ouagadougou ce vendredi, l’heure est désormais au bilan. Les autorités devraient annoncer un bilan définitif au cours de la soirée mais l’on sait déjà que 7 soldats ont été tués dans l’attaque de ce 02 mars, un double raid qui visait l’Ambassade de France, la Primature et l’Etat-Major. Selon une information de la Radio locale Oméga FM, quatre des sept soldats tués ce vendredi sont morts en empêchant les assaillants de pénétrer dans les locaux de l’Ambassade de France située en plein cœur de la capitale Ouagadougou. Du côté des assaillants, les autorités ont pour l’heure confirmé la mort de 4 assaillants dans cette double attaque terroriste. Mais les médias locaux ont annoncé la mort de six assaillants dans deux raids, un chiffre qui n’a pas encore été confirmé par des sources officielles burkinabè. Cette double attaque est sans doute celle qui enregistre le plus grand nombre de blessés puisque les autorités ont dénombré à cette heure plus de 80 blessés pris en charge dans différents hôpitaux. Aucune perte en vie humaines du côté des civils n’est encore annoncée mais selon une source diplomatique contactée par le Figaro, le bilan de cette attaque au Burkina serait d’environ 30 morts. Le calme est revenu dans le centre-ville de Ouagadougou théâtre ce 02 mars d’un double raid mené par des assaillants non encore identifiés. Pour l’heure, les deux attaques n’ont pas été revendiquées mais des officiels burkinabè confirment bel et bien qu’il s’agit d’une nouvelle attaque terroriste visant le pays des hommes intègres.
La radicalisation prend-elle de l’ampleur au Burkina Faso ?
La radio Oméga FM a recueilli le témoignage d’un homme qui était devant la Primature lorsque le double raid a été lancé par les djihadistes. Dans son témoignage, l’individu dont l’anonymat a été tenu secret pour des raisons de sécurité a indiqué qu’il avait vu quatre assaillants qui tiraient un peu de partout. Selon le témoin, ces hommes n’avaient pas la peau blanche, mais ils avaient la peau noire. Cette précieuse information touche du doigt la question de la radicalisation des terroristes au Burkina Faso. A l’évidence, les réseaux djihadistes prospérant dans la région du Sahel réussiraient en toute discrétion à enrôler des hommes pour servir leur cause. Si les autorités confirment que les assaillants étaient d’origine burkinabè, il y’aurait donc urgence à se pencher sur la question de la radicalisation au pays des hommes intègres. Selon Oumarou Paul Koalaga, un spécialiste des questions liées au terrorisme dans la région du Sahel, ‘‘Il faut essayer de couper le phénomène de la radicalisation’’ pour freiner l’avancée du terrorisme au pays des hommes intègres, a-t-il déclaré sur Radio Oméga Fm.