Des centaines d’ivoiriens étaient à Angré pour rendre un dernier hommage à Bouba, l’adolescent de 4 ans tué il y’a environ une semaine par bijoutier répondant au nom d’Etienne Sagno. Ce dernier a été arrêté et mis à la disposition des forces de l’ordre mais l’affaire est loin d’être résolue selon certains car de nombreuses questions restent à ce jour sans réponse.
La mort de Bouba, un adolescent de 4 ans tué par un bijoutier il y’a un peu plus d’une semaine, continue toujours d’agiter la toile en Côte d’Ivoire. Après l’inhumation de l’enfant tué quiet enterré derrière le CHU d’Angré, des centaines de personnes se sont rassemblés samedi pour rendre un dernier hommage à Bouba. Vetus de tee-shirt sur lesquels étaient gravés « je suis bouba », les ivoiriens sont sortis de presque toutes les communes de la ville d’Abidjan pour saluer la mémoire de l’enfant tué par un bijoutier pour un rituel d’argent. La ministre de la solidarité s’est rendue chez les parents de l’adolescent décédé pour transmettre les condoléances officielles du gouvernement ivoirien. Mariétou Koné a également donné l’assurance que ce crime ne resterait pas impuni, et que l’auteur de cet assassinat répondra de ses actes devant la justice, ce qui ne saurait tarder puisque le meurtrier du petit Bouba est déjà entre les mains de la police. Si l’affaire à priori déjà résolue, pour certains de nombreuses zones d’ombres planent encore sur les réelles motivations du tueur. Interrogé par la police, le dénommé Etienne Sagno a affirmé qu’il avait commis ce meurtre sur injonction d’un marabout qui habiterait dans le quartier de Wiliamsville dans la commune d’Adjamé. Mais chose étonnante, le meurtrier n’a pas daigné révéler l’identité de ce marabout qui lui aurait intimé l’ordre de tuer pour être riche d’après les dires du criminel. Aussi, le marabout cité n’aurait manifestement pas fait l’objet d’une poursuite pour complicité de meurtre puisqu’officiellement aucun avis de recherche n’a été émis contre ce dernier, pour des raisons que nous ignorons encore.
Des signes qui trahissent Etienne Sagno, l’assassin de Bouba
Dans la vidéo où il confesse le meurtre de Bouba, le meurtrier Etienne Sagno cite au moins à deux reprises l’expression ‘‘c’est ce qu’on m’a dit de faire’’, sans pour autant révéler le nom de l’individu qui se cache derrière ce ‘‘on’’ sur lequel il insiste tant dans la vidéo. Dans sa version des faits sur l’assassinat du petit Bouba, le meurtrier a du mal à convaincre l’opinion publique. D’abord, il explique qu’il avait emmené l’enfant à bord d’un taxi de Williamsville à Angré, affirmant que durant tout le trajet l’enfant ne lui a posé aucune question concernant leur destination, ce qui paraît encore étrange. En accordant du crédit à sa version des faits, n’y a-t-il pas lieu de se demander comment le meurtrier a-t-il réussi à se procurer une pelle et une pioche pour creuser le trou dans lequel l’enfant a été enterré dans un premier temps ? Car à l’évidence, si l’assassin était muni de tous ses éléments pendant qu’il était dans le taxi, cela aurait tout naturellement attiré l’attention du conducteur qui aurait immédiatement alerté la police ou même tenté de suivre discrètement le criminel pour savoir ce qu’il comptait faire de ces outils en pleine nuit avec un enfant de 4 ans à ses côtés.